Entorse de l’articulation de Chopart

L’entorse de Chopart est une pathologie fréquente, souvent sous-estimée car difficile à diagnostiquer cliniquement. Le traitement de cette entorse implique une rééducation précoce, bien menée, elle permet une récupération fonctionnelle plus rapide.

Entorse de l'articulation de Chopart, les causes et traitements, Institut de kinésithérapie | Châtenay-Malabry | Hauts-de-Seine (92)

Généralités

L’entorse de Chopart correspond à une lésion ligamentaire traumatique des ligaments de l’articulation du pied. C’est une pathologie fréquente, souvent sous-estimée car difficile à diagnostiquer cliniquement. Le traitement de cette entorse implique une rééducation précoce, bien menée elle permet une récupération fonctionnelle plus rapide, avec sur le long terme des résultats équivalents au traitement orthopédique.


Quelques faits notables sur l’articulation de Chopart :

  • L’articulation de Chopart met en relation les os du tarse postérieur et ceux du tarse antérieur
  • Elle se constitue de deux parties : interne et externe
  • Son rôle est primordial, puisque l’articulation de Chopart permet d’adapter le pied au sol lors des appuis
  • Une entorse peut aller de la simple distension d’un ligament, généralement bénigne, à la rupture totale, qui est le stade le plus grave de lésion

Comment pouvons nous vous aider?

Pourquoi ai-je une entorse de Chopart ?

Plusieurs mécanismes peuvent expliquer une entorse dans cette zone du corps. Le plus souvent, il s’agit d’une lésion bénigne (étirement sans élongation ni rupture des ligaments), car les mouvements de cette articulation sont limités, et les ligaments résistants. Les entorses moyennes ou graves sont généralement causées par un mouvement de pronosupination. Plus rarement, on peut aussi trouver des mécanismes en adduction ou abduction pure par choc direct, et en flexion plantaire forcée par choc direct ou par blocage au sol de l’avant-pied, le contexte d’apparition typique étant une chute en avant. L’inversion forcée, qui correspond à une combinaison de l’ensemble de ces mécanismes, est responsable des cas les plus sévères d’entorse de Chopart.

Quels sont les symptômes de l’entorse de l’articulation de Chopart ?

Les principaux symptômes sont :

  • Une douleur localisée au-dessus ou à l’extérieur du tarse
  • Un gonflement au niveau de l’articulation
  • Une impotence fonctionnelle (difficultés à marcher) plus ou moins forte en fonction de la gravité de la lésion

Comment se déroulent le traitement et la rééducation d’une entorse de Chopart ?

Le traitement va dépendre de la gravité de votre entorse, évaluée lors du diagnostic. S’il s’agit d’une entorse bénigne, un bandage peut être suffisant. Pour une entorse sévère, sans fracture ni arrachement osseux majeur, on préfère un traitement fonctionnel à l’immobilisation du pied. En effet, celle-ci peut être source d’algodystrophie, d’enraidissement et de synostose.

Concrètement, pour traiter une entorse de Chopart, il faut mettre le pied en décharge complète. Pour lutter contre l’œdème et l’enraidissement, le glaçage et l’élévation du pied concerné sont complétés par plusieurs techniques de kinésithérapie :

  • Massages drainants
  • Physiothérapie
  • Mobilisation douce du pied

La reprise de l’appui est effectuée de manière progressive, et doit toujours se faire en respectant votre seuil de douleur.

Si le problème évolue vers des douleurs secondaires ou persistantes, on pourra éventuellement vous proposer des infiltrations ; cela peut s’accompagner d’un bilan d’imagerie complémentaire, car une fracture peut être passée inaperçue.

Pour aller plus loin…

diagnostic et examens complémentaires

L’interrogatoire et l’examen clinique seuls sont insuffisants pour poser le diagnostic, mais ils apportent de précieux éléments d’orientation. L’interrogatoire permet de connaître et préciser le mécanisme du traumatisme, son intensité et l’existence de signaux immédiats.

Pour ce qui est de l’examen clinique, deux situations peuvent se présenter :

  • Soit l’état local et le caractère tolérable des douleurs rendent la cheville examinable : le médecin apprécie alors la mobilité des articulation, étudie des contractions isométriques, et recherche les points douloureux à la palpation pour établir un diagnostic ou orienter vers d’autres examens
  • Soit la cheville n’est pas examinable : cela doit faire craindre une lésion osseuse, il faut donc demander d’emblée un bilan radiographique

Les radiographies peuvent être complétées par une tomodensitométrie ou une IRM, pour faire un bilan osseux ou ligamentaire en cas de doute sur une entorse grave.

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