Douleurs pré et post partum / bébé

Pendant la grossesse, après l’accouchement, la kinésithérapie peut permettre de soulager et soigner les maux de la mère et du nouveau-né.

Symptômes de pré et Post partum et les douleurs du bébé | Institut de kinésithérapie | Châtenay-Malabry | Hauts-de-Seine (92)

Généralités

La grossesse est une période très particulière dans la vie d’une femme, qui n’est pas de tout repos pour votre corps ! Mal de dos, jambes lourdes…les modifications hormonales, le gain de poids et les autres transformations entraînent leur lot de problématiques. Après l’accouchement, d’autres maux peuvent faire leur apparition : principalement, des douleurs périnéales et dans la région du bas-ventre. Ces désagréments sont tout à fait normaux, car l’accouchement est une véritable épreuve ; pour votre corps bien sûr, mais aussi pour celui de votre bébé. En effet, celui-ci peut souffrir de déformations, généralement bénignes mais qui doivent être prises en charge. Heureusement, toutes ces douleurs sont bien connues des professionnels de santé, et peuvent être soulagées. En particulier, la kinésithérapie vous sera d’une grande aide pendant cette période importante.


Quelques chiffres et faits sur les douleurs pré et post partum et les douleurs du nourrisson

  • Les maux de dos sont fréquents chez les femmes enceintes : ils concernent entre 50 et 75% d’entre elles
  • La diastase abdominale (ventre encore gonflé plusieurs mois après l’accouchement) concerne environ 30% des jeunes mamans
  • Le prolapsus ou descente d’organes, concernerait environ 45% des femmes de 45 à 85 ans. Les accouchements font partie des principales causes de ce problème
  • Le pied bot chez le nourrisson est une malformation congénitale qui concerne 1 bébé sur 1000 à la naissance
  • Parmi les autres malformations possibles lors de la naissance, se trouvent la luxation congénitale des hanches, et le torticolis congénital. On estime l’incidence de ce dernier entre 0,3 et 2%
  • Enfin, la bronchiolite du nourrisson touche environ 460 000 bébés par an en France

Quelles sont les causes de mes douleurs et de celles de mon nourrisson ?

Pendant votre grossesse, plusieurs éléments peuvent provoquer des douleurs :

  • Les modifications hormonales tout d’abord (afflux de progestérone et d’oestrogènes) entraînent souvent des problèmes d’insuffisance veineuse, comme les jambes lourdes.
  • L’augmentation du volume de l’utérus vient renforcer ce phénomène, car il vient comprimer la veine cave inférieure
  • Enfin, le gain de poids, ainsi que d’autres facteurs comme le stress et la sédentarité, favorisent le mal de dos lorsque vous êtes enceinte. Si vous avez certaines prédispositions, comme une scoliose, le risque d’en souffrir est encore plus important.

L’accouchement est quant à lui un moment difficile, qui peut entraîner plusieurs désagréments :

  • Les cicatrices d’épisiotomie ou de césarienne, qui peuvent causer non seulement une gêne esthétique, mais aussi des douleurs, une gêne fonctionnelle et une sensation de tiraillement
  • Les troubles du plancher pelvien et le périnée douloureux : en effet, le périnée regroupe l’ensemble des muscles situés autour des organes du petit bassin (rectum, vagin et vessie) ; lors de l’accouchement, ceux-ci subissent un véritable traumatisme, entraînant des conséquences telles que la perte de tonicité vaginale, le prolapsus (descente d’organes) ou encore l’incontinence
  • Si vous avez mal au ventre après l’accouchement, il peut aussi s’agir d’une diastase abdominale : c’est-à-dire d’une séparation en deux du muscle principal de la paroi abdominale, causée par la pression de l’utérus. Normalement, ce phénomène est censé se résorber naturellement en quelques mois
  • Enfin, en plus des douleurs au bas-ventre, il arrive aussi de souffrir de douleurs aux articulations : en cause, le relâchement des ligaments dû aux changements hormonaux lors de la grossesse, et la prise de poids

Votre nouveau-né peut lui aussi connaître quelques troubles, notamment :

  • Des malformations (torticolis congénital, pied-bot, luxation congénitale des hanches)
  • La bronchiolite du nourrisson
  • La paralysie obstétricale du plexus brachial : il s’agit d’une paralysie du bras, qui est une complication de l’accouchement, et plus précisément de la phase d’expulsion

Comment se déroulent les séances de kinésithérapie ?

Pour toutes ces problématiques, la kinésithérapie peut vous aider. Il existe des kinésithérapeutes spécialisés dans la prise en charge des femmes enceintes et des nourrissons, ainsi que dans les techniques de rééducation périnéale.

Pendant la grossesse

Une séance de masso-kinésithérapie pour femme enceinte se compose de manoeuvres douces au niveau de votre dos, de vos épaules, de vos jambes, et si besoin de votre ventre. Les techniques employées sont :

  • Des assouplissements
  • Des massages décontracturants et à visée antalgique
  • Des effleurages doux, des frictions, pressions et pétrissages

Si vous avez les jambes lourdes, votre kiné aura aussi recours au drainage lymphatique manuel, qui est une technique particulière de massage. Une autre méthode souvent employée pour les jambes lourdes est la pressothérapie : vos jambes sont placées dans des bottes, qui exercent différents types de pression pour favoriser la circulation sanguine et lymphatique.

Enfin, pour toutes vos douleurs, le kinésithérapeute vous conseillera également des postures et exercices à réaliser chez vous.

Après l’accouchement

Après l’accouchement, en fonction de vos symptômes, des séances de rééducation périnéale peuvent vous être prescrites. La rééducation périnéale est effectuée soit manuellement, soit à l’aide d’une sonde endo-vaginale (biofeedback ou électrostimulation).

Après ce premier travail sur votre périnée, le kinésithérapeute peut aussi vous accompagner dans ce qu’on appelle la rééducation abdominale post-partum : il s’agit ici de corriger votre posture et de renforcer vos muscles abdominaux, pour retrouver un dos et un ventre toniques.

Kinésithérapie pour bébé

Concernant votre bébé, le type de prise en charge dépend de l’affection dont il souffre :
Pour les problèmes respiratoires, des manipulations spécifiques de kinésithérapie respiratoire sont effectuées pour l’aider à tousser
Pour la paralysie du bras, les séances consistent surtout en des mobilisations passives, ainsi que des stimulations sensitives (aidées d’objets) et musculaires
Les malformations congénitales font l’objet de techniques spécifiques : exercices moteurs, apprentissage moteur, aide à la marche pour les enfants plus grands. Au début du traitement, le kinésithérapeute consacre un certain temps à l’observation de votre enfant (sa posture spontanée, ses gestes), avant d’établir un bilan fonctionnel

Enfin, le massage bébé est une technique de kinésithérapie intéressante, qui permet de soulager l’enfant de maux bénins (surtout digestifs ) : constipation, gaz, troubles du sommeil…

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Pour aller plus loin…

Quels sont les traitements médicaux et chirurgicaux des douleurs pré et post partum, et des douleurs du nourrisson ?

Les séances de kinésithérapie pour femme enceinte ou pour bébé viennent parfois accompagner d’autres traitements. Cependant, pendant la grossesse, les traitements médicamenteux sont limités : par exemple, les anti-inflammatoires non stéroïdiens sont contre-indiqués ; si vous souffrez du dos, la meilleure chose à faire est de demander conseil à votre médecin.

Pour les jambes lourdes, une partie du traitement repose sur des bons réflexes hygiéno-diététiques. Il existe aussi des médicaments, les veinotoniques, qui peuvent vous aider à atténuer vos symptômes : attention toutefois à bien les choisir, car certains peuvent contenir des substances néfastes pour l’enfant.

Concernant les douleurs post partum, celles-ci peuvent faire l’objet de plusieurs traitements. La kinésithérapie est le traitement privilégié pour les descentes d’organes peu importantes ; le renforcement des muscles du périnée permet généralement de les corriger efficacement. En revanche, lorsque le prolapsus est très important et qu’il vous gêne au quotidien, une chirurgie peut vous être proposée, afin de remonter et fixer les organes.

Pour les malformations congénitales du nouveau-né, le traitement de première intention est généralement kinésithérapique et si besoin orthopédique : par exemple, pour le pied bot, on pourra poser une attelle ou un plâtre. En général, pour toutes les malformations, l’anomalie est facilement corrigée si la prise en charge est précoce ; y compris pour la paralysie obstétricale du plexus brachial. Les corrections chirurgicales ne sont envisagées qu’en cas d’échec de ces premiers traitements.

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