La perte d’équilibre et les troubles de la marche sont un motif fréquent d’inquiétude et de consultation médicale, surtout à partir de 60 ans. Les conséquences peuvent en être importantes voire dangereuses pour les plus âgés.
Généralités
Depuis quelques temps, vous avez du mal à vous tenir debout, et vous perdez l’équilibre lorsque vous marchez ? Vous éprouvez des difficultés à vous lever de votre lit ou d’une chaise ? Sachez que la perte d’équilibre et les troubles de la marche sont un motif fréquent d’inquiétude et de consultation médicale, surtout à partir de 60 ans.
Relativement répandues, ces problématiques doivent cependant être prises très au sérieux, pour plusieurs raisons :
- La première, c’est que les conséquences des troubles de l’équilibre et de la marche sur votre qualité de vie peuvent être importantes : peur de marcher, anxiété et perte de confiance en soi, isolement, perte d’autonomie…sans parler du risque de chute, qui est une des principales causes de mortalité chez les personnes âgées
- La deuxième, plus rare, c’est qu’une perte d’équilibre peut être le signe d’une maladie neurologique sous-jacente : dans certains cas, votre médecin pourra donc vous prescrire une série d’examens pour évaluer ces différentes causes
Si vous êtes concerné ou si vous avez un doute, n’hésitez pas à consulter un professionnel de santé !
Quelques chiffres sur les troubles de l’équilibre et de la marche
- D’après l’OMS, la chute est le premier risque de décès accidentel dans le monde
- Chaque année en France, environ 9000 personnes âgées décèdent des suites d’une chute
- D’après une étude suédoise, 30% des personnes âgées de 70 ans sont concernés par les vertiges et autres troubles de l’équilibre
- A partir de 85% ans, ce chiffre monte à plus de 50%
- Les statistiques sur les troubles de la marche sont sensiblement les mêmes: d’après une étude américaine, environ un tiers 65-74 ans seraient concernés ; cette proportion monte à deux tiers chez les plus de 85 ans
Pourquoi ai-je des troubles de l’équilibre et de la marche ?
Les causes possibles de votre trouble de l’équilibre sont très nombreuses ! Les plus fréquentes sont :
- Certains traitements médicamenteux, notamment les antiépileptiques, les neuroleptiques, les antidépresseurs et certains traitements pour le coeur
- Une faiblesse musculaire
- Des troubles de l’oreille interne, qui est l’organe de l’équilibre
- Des troubles de la vision
- L’hypotension orthostatique (baisse soudaine de la pression artérielle lors du passage à la station debout)
Ces facteurs de risque sont très fréquents chez les personnes âgées, qui en cumulent souvent plusieurs. Cela explique qu’elles sont les premières concernées par les problèmes d’équilibre et de coordination.
Plus rarement, les troubles de l’équilibre sont secondaires à des maladies plus ou moins graves. Parmi les pathologies les plus fréquemment en cause se trouvent :
- Le vertige paroxystique positionnel bénin
- La névrite vestibulaire
- L’épilepsie
- L’hypertension intracrânienne
- Les crises migraineuses
- La maladie de Ménière (maladie de l’oreille interne)
- La maladie de Parkinson
- La sclérose en plaques
Si vous souffrez à la fois de troubles de l’équilibre et de la marche, le terme employé pour désigner ce problème est l’ataxie. On distingue :
- L’ataxie cérébelleuse, causée par une atteinte du cervelet et des voies cérébelleuses
- L’ataxie sensitive, qui s’explique par une atteinte des voies proprioceptives (qui transmettent au cerveau des informations sur la position du corps)
Quels sont les symptômes des troubles de l’équilibre et de la marche ?
Les troubles de l’équilibre se caractérisent par une sensation d’instabilité lorsque vous êtes en position debout, pouvant ou non entraîner des chutes. Ils sont souvent associés à des troubles de la marche, et peuvent s’accompagner d’autres symptômes plus ou moins impactants comme :
- Des douleurs
- Une faiblesse musculaire
- Des vertiges d’intensité variable
- Des troubles auditifs (acouphènes, oreilles
- Des nausées, voire des vomissements
Comment se déroulent les séances de kinésithérapie ?
Les séances de kinésithérapie pour les troubles de l’équilibre et de la marche donnent de très bons résultats. Elles sont généralement prescrites dans un troisième temps, après une première consultation chez votre médecin traitant, qui peut ensuite vous orienter vers un spécialiste pour effectuer un bilan (ORL, neurologue). En fonction de la cause de votre problème, le nombre de séances nécessaires varie généralement entre 8 et 15.
Au début de la prise en charge, votre kinésithérapeute effectue toujours un bilan, pour comprendre au mieux votre trouble, et établir un programme de rééducation personnalisé. L’équilibre et la marche sont ensuite travaillés grâce à des exercices spécifiques qui ciblent :
- La proprioception (perception et maîtrise de la position de votre corps dans l’espace)
- Le passage de la station assise à la station debout
- La correction de la posture
- Le renforcement des muscles impliqués dans la marche et dans le maintien de l’équilibre
- La rééducation des différentes phases de la marche et des différents types de marche
Enfin, à titre préventif, le kinésithérapeute vous apprendra également les bons mouvements et positions à adopter en cas de chute (comment chercher un appui, comment se relever). Cela ne doit pas vous angoisser, mais au contraire vous faire gagner en confiance et en sérénité !
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Pour aller plus loin…
Diagnostic et traitement médical ou chirurgical des troubles de l’équilibre
Le traitement d’un trouble de l’équilibre et/ou de la marche dépend de la cause de celui-ci. Le diagnostic médical constitue donc la première étape indispensable de votre prise en charge.
Si c’est un médicament qui est en cause, votre médecin pourra vous proposer un nouveau traitement, ou un ajustement des doses.
Pour prévenir et limiter les vertiges et autres symptômes associés, plusieurs médicaments peuvent être utiles : notamment des anti-vertigineux, ou des anti-émétiques contre les nausées. Ceux-ci sont généralement prescrits en parallèle des séances de rééducation.
La chirurgie n’est indiquée que dans de très rares cas, par exemple pour une maladie de Ménière particulièrement grave avec d’intenses vertiges.
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