Aponévrosite plantaire

L’aponévrosite plantaire est une affection douloureuse du pied, qui correspond à une inflammation de de l’aponévrose plantaire (ou fascia plantaire). Cette pathologie est aussi appelée fasciite plantaire.

Aponévrosite plantaire (fasciite plantaire) | Institut de kinésithérapie | Châtenay-Malabry | Hauts-de-Seine (92)

Généralités

Le fascia plantaire est une bande fibreuse de tissu conjonctif, qui relie le talon à la base des orteils. Cette membrane assure le soutien de la voûte plantaire, ce qui la rend indispensable à la marche, à la course, et même tout simplement à notre station debout. Certaines activités et facteurs de risque peuvent entraîner une inflammation de l’aponévrose : on parle alors d’aponévrosite plantaire.


Quelques chiffres et faits sur l’aponévrosite plantaire :

  • D’après plusieurs études, la fasciite plantaire est la cause la plus fréquente de douleur au talon (talalgie)
  • 1 coureur à pied sur 10 sera concerné par une talalgie inférieure (douleur sur la face plantaire du talon) au cours de sa vie
  • Les personnes de plus de 40 ans sont particulièrement touchées par cette pathologie

Ne laissez pas vos douleurs vous gâcher la vie

Pourquoi ai-je une aponévrosite plantaire ?

L’inflammation du fascia plantaire se produit lorsque celui-ci est soumis à des tractions trop importantes ou répétées. En général, cela est lié à un raccourcissement des muscles du mollet, entraînant un stress mécanique excessif sur l’aponévrose.

Le sport pratiqué de manière intensive est une des causes les plus fréquentes d’apparition de ce mécanisme. Les sports d’impulsion, qui nécessitent à la fois de courir et de sauter, sont particulièrement à risque : course à pied, basketball, volleyball, certains types de danse…

Les métiers qui impliquent une station debout prolongée, et/ou le port de charges lourdes (construction, travail en entrepôt) sont un autre contexte d’apparition courant. En effet, la plante des pieds y est fortement sollicitée.

Toutefois, nous ne sommes pas tous égaux face au risque de développer une fasciite plantaire. Les personnes présentant un ou plusieurs de ces facteurs de risque y sont particulièrement exposées :

  • Pied plat, pied creux et/ou troubles de la posture
  • Surcharge pondérale (surpoids et obésité, mais aussi grossesse)
  • Raideur ou faiblesse des muscles de la voûte plantaire
  • Rigidité du tendon d’Achille
  • Dégénérescence liée à l’âge

Enfin, un mauvais choix de chaussures peut aussi favoriser l’inflammation : chaussures de sport inadaptées, tongs, talons aiguilles…

Quels sont les symptômes de l’aponévrosite plantaire ?

Le principal symptôme de l’aponévrosite plantaire est une forte douleur, située à la base du talon ou au niveau de la voûte plantaire. 

Les patients décrivent souvent cette douleur comme une sensation d’avoir des “clous dans le talon”. Particulièrement intense au lever, lorsque le patient se met debout, elle diminue généralement au bout de quelques pas. Ensuite, pendant la journée, la douleur réapparaît de manière intermittente, surtout activée par la marche.

Si la douleur est particulièrement aiguë, avec une sensation de chaleur et de gonflement sous le pied, cela peut être le signe d’une déchirure de l’aponévrose.

Comment se déroulent les séances de kinésithérapie ?

La kinésithérapie fait partie des traitements courants de l’aponévrosite plantaire. Plusieurs techniques peuvent être indiquées :

  • Les ondes de choc radiales, le long de l’aponévrose et au niveau de son insertion sous l’os du talon
  • L’électrothérapie ou les ultrasons, pour leur effet antalgique et anti-inflammatoire
  • Les massages de la voûte plantaire, de l’aponévrose, mais aussi du tendon calcanéen et du mollet
  • Les étirements de l’aponévrose

Le kinésithérapeute montre également au patient des exercices qui peuvent être reproduits facilement chez lui. Pratiqués régulièrement, ces exercices permettent d’entretenir les bienfaits des séances. En cas d’aponévrosite, on peut par exemple faire rouler une balle de tennis sous le pied, ce qui a pour effet d’assouplir la voûte plantaire ; des étirements des pieds peuvent aussi être effectués à l’aide d’une simple serviette. Enfin, il ne faut pas négliger les étirements et l’assouplissement des muscles des mollets.

Pour aller plus loin…

Quels sont les traitements médicaux et chirurgicaux de l’aponévrosite plantaire ?

En plus de la kinésithérapie, le traitement médical de l’aponévrosite a pour objectif premier de soulager la douleur. La première mesure consiste à appliquer de la glace plusieurs fois par jour sur la zone douloureuse.

En général, les médecins prescrivent aussi des anti-inflammatoires ou des antalgiques. Plus rarement, des infiltrations de corticoïdes peuvent être effectuées sous échographie. Cette méthode n’est utilisée qu’en dernier recours, en cas de douleur persistante et d’échec des autres traitements.

La correction du chaussage, grâce à des talonnettes amortissantes ou des orthèses plantaires, peut aussi être proposée. Ces dispositifs orthopédiques permettent d’atténuer les symptômes en diminuant les tensions au niveau de l’aponévrose. Pour en bénéficier, une consultation chez un podologue est indispensable. Lors de cette consultation, le podologue réalise un bilan précis des troubles architecturaux du pied, afin de confectionner des semelles sur mesure.

Enfin, en cas de rupture de l’aponévrose, la pose d’un plâtre peut être indiquée, avec une immobilisation de 3 semaines au minimum.

diagnostic et examens complémentaires

L’examen clinique du pied, réalisé par le médecin lors de la consultation médicale, constitue la base du diagnostic. Il est complété par un interrogatoire, afin de connaître l’ensemble des symptômes, et d’identifier les facteurs de risque. 

Pour déceler l’aponévrosite plantaire, le médecin exerce une forte pression du pouce sous le talon en hyperextension : si la membrane est effectivement enflammée, cette manœuvre déclenche la douleur.

Des examens complémentaires sont généralement indiqués pour confirmer le diagnostic : le plus souvent, il s’agit d’une radiographie et d’une échographie. 

La radiographie n’est pas systématique ; elle peut être utile pour identifier une épine calcanéenne, c’est-à-dire une excroissance osseuse au niveau du talon.

Quant à l’échographie, elle permet de confirmer le diagnostic en observant un épaississement et une zone sombre (hypoéchogène) au niveau de l’aponévrose.

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