Pathologie de la graisse de Hoffa

Aussi appelée hoffite ou maladie de Hoffa, la pathologie de graisse de Hoffa fait suite à des microtraumatismes répétés au niveau du genou. Le diagnostic est parfois difficile à poser, car les symptômes ne sont pas spécifiques et peuvent ressembler à d’autres pathologies du genou. Heureusement, la maladie de Hoffa est généralement bénigne, et se soigne très bien.

Pathologie de la graisse de Hoffa | Institut de kinésithérapie | Châtenay-Malabry | Hauts-de-Seine (92)

Généralités

Comme toute articulation, le genou est un ensemble complexe, composé de tout un ensemble d’os, de cartilages, mais aussi de tissus musculaires, tendineux et adipeux (c’est-à-dire graisseux). Peu connue du grand public, la graisse de Hoffa désigne un paquet adipeux situé derrière le ligament qui relie la rotule au tibia ; elle intervient dans l’amortissement des compressions au niveau de l’articulation. Lorsqu’elle se retrouve enflammée de manière aiguë ou chronique, on parle de hoffite, ou pathologie de la graisse de Hoffa.


Quelques chiffres et faits sur la pathologie de la graisse de Hoffa :

  • Cette pathologie a été décrite pour la première fois en 1904 par le chirurgien allemand Albert Hoffa, qui a mis en évidence le rôle du coussin graisseux sous-rotulien dans certaines douleurs du genou
  • Il est difficile d’obtenir des chiffres sur cette maladie, bien connue des médecins du sport mais souvent sous-diagnostiquée
  • Les sportifs, et particulièrement les jeunes femme sportives, sont les plus touchés 

Comment pouvons nous vous aider?

Pourquoi ai-je une pathologie de la graisse de hoffa ?

Mécaniquement, l’inflammation de la graisse de Hoffa est provoquée par son écrasement lors des mouvements d’extension de la jambe. Dans les stades les plus graves de la maladie, il peut se former un fibrocartilage voire une ossification dans le paquet adipeux.

Les circonstances exactes qui mènent à cette pathologie sont mal connues ; on sait cependant qu’elle est favorisée par des traumatismes aigus du genou, ou par des micro-traumatismes chroniques liés à une forte sollicitation de la jambe et du genou. Cela explique que la maladie de Hoffa se retrouve surtout chez les pratiquants de sports de saut, comme le basketball ou le volleyball.

Quels sont les symptômes de la pathologie de la graisse de hoffA ?

La pathologie de la graisse de Hoffa se manifeste par des symptômes non spécifiques, qui peuvent ressembler à ceux du syndrome rotulien. La principale plainte concerne une douleur antérieure du genou, qui se manifeste surtout pendant la course, mais aussi lors des montées et descentes d’escaliers. La douleur est surtout ressentie au niveau du tendon rotulien et de la rotule.

Dans certains cas, les patients rapportent également :

  • Une sensation d’instabilité du genou
  • Une sensation de blocage
  • Un gonflement de l’articulation

Ces symptômes peuvent venir d’un certain nombre de pathologies douloureuses du genou ; d’où l’importance d’obtenir un diagnostic précis.

Comment se déroulent les séances de kinésithérapie ?

Votre médecin vous a diagnostiqué une maladie de Hoffa ? La kinésithérapie fait partie des traitements les plus fréquemment indiqués.

En effet, seul un programme complet de rééducation du genou permet de corriger les dysfonctionnements de l’articulation fémoro-patellaire, et de réduire au maximum les conflits entre les différents os de l’articulation : fémur, rotule et tibia. Si les contraintes articulaires excessives ou anormales ne sont pas corrigées, l’inflammation a de fortes chances de se produire à nouveau. La rééducation comporte surtout des exercices de renforcement des muscles de la cuisse (quadriceps et ischio-jambiers). En effet, une musculature solide au niveau de la cuisse permet de mieux soutenir les genoux. Le travail de proprioception est un autre aspect important de cette prise en charge.

Le travail se fait très progressivement : au début, seuls des exercices non traumatiques pour le genou sont effectués (par exemple, du vélo elliptique). La reprise des activités habituelles plus traumatiques, comme la course à pied ou les sports de ballon, s’effectue dans un dernier temps.

A court terme, la kinésithérapie peut aussi contribuer à la diminution de vos douleurs, grâce  à des techniques comme la cryothérapie, les ultrasons et les massages. 

Si votre douleur est liée à une activité sportive ou professionnelle, votre kinésithérapeute vous conseillera également sur les aménagements à effectuer en prévention des récidives.

Pour aller plus loin…

Quels sont les traitements médicaux et chirurgicaux de la maladie de hoffa ?

La pathologie de la graisse de Hoffa est une anomalie généralement bénigne, qui se traite sans chirurgie dans la grande majorité des cas.

Le premier objectif du traitement est de calmer vos douleurs, ce qui peut être obtenu par :

  • L’application de glace sur le genou atteint
  • Des techniques de physiothérapie, effectuées par un kinésithérapeute
  • La prescription d’anti-inflammatoires oraux

Sans oublier bien sûr l’arrêt des activités qui provoquent la douleur, notamment la course. En revanche, vous pouvez continuer à faire du vélo, de la natation, ou toute activité qui ne sollicite pas votre genou.

Si ces premières mesures n’entraînent pas d’amélioration, votre médecin vous proposera des injections de corticoïdes directement dans l’articulation. Toutefois, ce traitement est utilisé avec parcimonie, les infiltrations pouvant entraîner une fragilisation voire une rupture du tendon.

La chirurgie reste exceptionnelle, seulement en cas d’échec du traitement initial, ou d’ossification de la graisse de Hoffa. Ici, l’opération consiste à ôter la partie durcie pour vous soulager. La chirurgie du genou n’est jamais un geste anodin ; son intérêt est toujours discuté en amont par l’équipe médicale.

diagnostic et examens complémentaires

Le diagnostic de la maladie de Hoffa commence par l’élimination des principales causes de douleur au genou : douleur d’origine osseuse, tendineuse, cartilagineuse…Une fois ces principales suspicions écartées, des examens d’imagerie sont prescrits :

  • L’échographie et l’IRM permettent de visualiser un oedème au niveau de la graisse de Hoffa
  • Dans les cas les plus sévères, la radiographie met en évidence une ossification

L’IRM est l’examen de référence ; elle permet aussi de confirmer l’absence de lésion tendineuse dans la genèse des douleurs.

Laissez votre commentaire

Le champ n’est pas valide
Le champ n’est pas valide