Syndrome fémoro-patellaire

Le syndrome fémoro-patellaire fait partie des atteintes douloureuses du genou les plus fréquentes, surtout chez les sportifs. En l’absence de traitement, il peut évoluer vers une arthrose du genou ; d’où l’importance de la prise en charge.

 

Syndrome fémoro patellaire | Institut de kinésithérapie | Châtenay-Malabry | Hauts-de-Seine (92)

Généralités

Comme son nom l’indique, l’articulation fémoro-patellaire fait le lien entre le fémur (l’os long de la cuisse), et la patella, plus connue sous le nom de rotule. Parfois appelé syndrome rotulien, le syndrome fémoro-patellaire (SFP) est fréquent chez les adolescents et les jeunes adultes, particulièrement ceux qui pratiquent un sport. Ses causes sont généralement multiples, ce qui peut le rendre difficile à comprendre et à prendre en charge.

Le SFP n’est pas une pathologie en soi mais un syndrome, c’est-à-dire un ensemble de symptômes et de signes cliniques correspondant à un mauvais fonctionnement de l’articulation fémoro-patellaire.


Quelques chiffres et faits sur le syndrome fémoro patellaire  :

  • Le syndrome rotulien est la blessure du genou la plus fréquente chez les sportifs
  • Elle concernerait environ 30% d’entre eux 
  • Les activités les plus à risque sont la course à pied et le football
  • Les adolescents en pleine poussée de croissance ont aussi plus de chances de développer un syndrome rotulien

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Pourquoi ai-je un SYNDROME fémoro-patellaire ?

Le SFP peut être favorisé par de nombreux facteurs de risque :

  • Une mauvaise posture
  • Un mauvais alignement de la rotule par rapport au fémur
  • Des pieds plats (affaissement de la voûte plantaire)
  • Un genu varum (orienté vers l’extérieur) ou au contraire un genu valgum (orienté vers l’intérieur)
  • Un déséquilibre musculaire, entraînant un défaut de maintien de la rotule
  • Un surpoids important

Si vous cumulez un ou plusieurs de ces facteurs de risque, et que vous faites régulièrement du sport, la rotule peut vite se retrouver malmenée, ne glissant plus dans son axe habituel : le frottement entre le fémur et la rotule, qui est anormal, entraîne alors tout un ensemble de symptômes correspondant au syndrome rotulien.

Quels sont les symptômes DU SYNDROME fémoro-patellaire ?

Les principaux symptômes du SFP sont :

  • Une douleur au genou, particulièrement sur sa face avant, au niveau de la rotule
  • Une augmentation de la douleur lors des montées et descentes d’escaliers, ainsi qu’en position assise et accroupie
  • Une sensation de craquement du genou
  • L’impression que la rotule se “déboîte” et se réemboîte régulièrement

La douleur est présente aussi bien pendant l’activité sportive, qu’après celle-ci. La position assise est perçue comme gênante et difficile à tenir ; vous ressentez le besoin de tendre la jambe pour vous soulager.

Un syndrome fémoro-patellaire non pris en charge peut évoluer vers l’arthrose du genou. En effet, le frottement du fémur contre la rotule n’est pas normal, et contribue à l’usure du cartilage, qui est irréversible. Dès l’apparition des douleurs, il ne faut donc pas hésiter à consulter.

Comment se déroulent les séances de kinésithérapie ?

Votre médecin vous a diagnostiqué un syndrome fémoro-patellaire ? Il vous a certainement prescrit des séances de rééducation chez un kinésithérapeute. L’objectif est simple : réapprendre les bons mouvements à effectuer pour limiter les frottements entre la rotule et le fémur, et ainsi diminuer vos symptômes et le risque d’arthrose.

C’est seulement par la pratique d’exercices réguliers, encadrés par le kinésithérapeute, que vous viendrez à bout de ce dysfonctionnement. En pratique, plusieurs techniques peuvent être utilisées :

  • La pose de bandes de taping, pour maintenir la rotule en bonne position et obtenir un soulagement immédiat dans vos activités sportives
  • Des mobilisations passives du genou
  • Des exercices d’étirements
  • Des massages ou de la thérapie manuelle
  • Des exercices de renforcement musculaire, visant surtout la musculature du bassin et des cuisses (pour corriger les déséquilibres et stabiliser la rotule)

La rééducation ne s’effectue pas uniquement au cabinet ; votre kinésithérapeute vous donne également un programme d’exercices à réaliser chez vous pour prolonger les bienfaits des séances et continuer à progresser. Il peut aussi vous donner des conseils pour adapter votre pratique sportive, et la rendre moins risquée pour vos genoux.

Pour aller plus loin…

Quels sont les traitements médicaux et chirurgicaux dU SYNDROME FÉMORO-PATELLAIRE ?

Le traitement du SFP repose sur une approche complète, qui doit bien sûr agir sur la douleur et les autres symptômes, mais aussi traiter les causes et les facteurs prédisposants. 

La rééducation est donc centrale dans cette prise en charge. Elle est complétée par d’autres mesures pour soulager la douleur et maintenir la rotule en place :

  • La mise au repos du genou, c’est-à-dire l’arrêt de l’activité sportive si celle-ci provoque des douleurs 
  • L’application de glace
  • Le port d’une orthèse
  • L’évitement des mouvements et positions douloureux (comme la position accroupie)

Dans certains cas, des anti-inflammatoires peuvent être prescrits. Ils ne permettent pas de régler le SFP, qui est un problème d’ordre mécanique ; en revanche, ils peuvent être utiles en cas de poussée inflammatoire douloureuse, pour vous soulager. Attention cependant à ne pas en consommer de manière prolongée !

Dans tous les cas, la chirurgie n’est indiquée qu’en cas d’instabilité chronique de la rotule, ou d’anomalies anatomiques importantes ne pouvant être corrigées autrement.

diagnostic et examens complémentaires

Le diagnostic du syndrome fémoro-patellaire est posé par le médecin (généraliste ou médecin du sport) à l’issue d’une consultation comportant un examen clinique, ainsi qu’un interrogatoire portant sur les symptômes et la gêne fonctionnelle.

L’examen clinique ne se limite pas au genou ; il prend en compte l’ensemble du membre inférieur, pour détecter les déséquilibres ou les malformations pouvant contribuer aux symptômes.

Parfois, des radiographies peuvent être indiquées pour confirmer le diagnostic, mais cela n’est pas systématique.

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