Arthrose de la hanche

La hanche fait partie des articulations du corps humain les plus sujettes à l’arthrose ; celle-ci peut être primaire, ou secondaire à une autre pathologie de la hanche. Dans tous les cas, le diagnostic est indispensable, suivi d’un traitement adapté et de séances de rééducation.

Arthrose de la hanche | Institut de kinésithérapie | Châtenay-Malabry | Hauts-de-Seine (92)

Généralités

Relativement fréquente, l’arthrose de la hanche est aussi appelée coxarthrose, du nom de l’articulation coxo-fémorale, qui relie le bassin au fémur. Cette pathologie correspond à une dégénérescence du cartilage, aboutissant à la réduction des surfaces articulaires entre les os. On associe souvent l’arthrose au vieillissement, et il est vrai que les seniors sont les plus concernés par cette pathologie ; pour autant, elle ne doit pas être considérée comme normale.


Quelques chiffres et faits sur l’arthrose de la hanche :

  • Il s’agit de la 2e localisation la plus fréquente d’arthrose, après le genou
  • C’est une pathologie courante, qui concerne environ 3% des adultes
  • Dans 40% des cas, la coxarthrose est primitive, c’est-à-dire qu’elle survient sur une hanche saine, le plus souvent après 60 ans
  • Dans 60% des cas, elle est secondaire à une maladie ou à une malformation de la hanche ; ici, l’âge moyen du diagnostic se situe autour de 40 ans
  • Les femmes sont plus touchées que les hommes par cette forme d’arthrose

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Pourquoi ai-je une arthrose de la hanche ?

En l’absence de pathologie sous-jacente, l’arthrose de la hanche peut être favorisée par :

  • Le surpoids, et à plus forte raison l’obésité
  • Une sollicitation excessive des hanches, par exemple si vous portez régulièrement des charges lourdes
  • Une prédisposition génétique
  • Le vieillissement (risque accru à partir de 60 ans)

Quant à l’arthrose secondaire, elle est favorisée par les anomalies et pathologies suivantes :

  • Lésions ligamentaires de la hanche
  • Antécédents de fracture 
  • Maladies métaboliques ou inflammatoires (goutte, polyarthrite rhumatoïde)
  • Certaines anomalies anatomiques (inégalité de longueur des jambes, luxation congénitale de la hanche, dysplasie)

Quels sont les symptômes de l’arthrose de la hanche ?

Dans la plupart des cas, la coxarthrose reste asymptomatique pendant plusieurs années, ou se manifeste par des douleurs très modérées. C’est seulement lorsque la douleur augmente, et devient invalidante ou inquiétante, que les personnes consultent.

Cette douleur est ressentie au niveau du pli de l’aine et de la fesse, mais peut aussi irradier à l’avant ou à l’arrière de la cuisse. Elle rend certains mouvements simples de la vie quotidienne difficiles à effectuer : notamment la marche, et les montées et descentes d’escaliers.

Le matin, les personnes rapportent une sensation de raideur, qui disparaît généralement en quelques minutes: on parle de dérouillage matinal. 

Au fil du temps et en l’absence de prise en charge, la gêne s’aggrave, et une boiterie peut s’installer. D’où l’importance de la rééducation !

Comment se déroulent les séances de kinésithérapie ?

Un suivi en kinésithérapie est fortement recommandé en cas d’arthrose de la hanche. Cette prise en charge agit à plusieurs niveaux :

  • Réduction des douleurs 
  • Maintien ou amélioration des amplitudes articulaires
  • Renforcement des muscles pour prévenir ou compenser l’instabilité articulaire

Enfin, si vous devez subir une opération de la hanche, votre médecin vous prescrira des séances de rééducation avant et après l’intervention, pour vous y préparer.

Pour lutter contre la douleur, le kinésithérapeute peut effectuer des massages, et vous apprendre des exercices à répéter chez vous. Il vous conseillera également sur les postures et mouvements recommandés pour limiter vos symptômes.

Pour améliorer la mobilité de votre hanche, souvent mise à mal par l’arthrose, des mouvements spécifiques vous seront présentés ; certains devront aussi être réalisés en dehors des séances.

Enfin, le renforcement musculaire permet d’entretenir votre condition physique, et de lutter contre l’instabilité de la hanche.

Pour votre confort et l’efficacité du traitement, les séances ont lieu en dehors des pics de douleur.

Pour aller plus loin…

Quels sont les traitements médicaux et chirurgicaux de l’arthrose de la hanche ?

Aucun traitement ne permet d’inverser la dégénérescence du cartilage ; en revanche, il existe plusieurs moyens de ralentir la maladie et de soulager les symptômes.

L’essentiel du traitement repose sur la prévention, c’est-à-dire l’évitement des mouvements et attitudes qui réveillent les douleurs ; sur ce point, votre kinésithérapeute est l’accompagnant privilégié. Dans certains cas, le port d’une canne peut être indiqué.

En cas de poussée douloureuse, votre médecin peut aussi vous prescrire des antalgiques ou des anti-inflammatoires non stéroïdiens. Si ces premiers traitements ne sont pas assez efficaces, des infiltrations de corticoïdes peuvent être utiles.

Pour les cas les plus sévères, ou en cas d’échec du traitement médical, la chirurgie est une solution de dernier recours. Plusieurs types d’intervention sont possibles :

  • Une chirurgie correctrice, pour corriger certaines anomalies anatomiques qui favorisent l’arthrose
  • La pose d’une prothèse de hanche, pour remplacer une articulation très abîmée par la pathologie

Dans tous les cas, l’opération est suivie d’une rééducation, qui doit commencer aussi tôt que possible pour être efficace.

diagnostic et examens complémentaires

La première étape du diagnostic correspond à l’examen clinique du médecin : vous êtes examiné debout, allongé et en marchant, à la recherche de points douloureux au niveau de la hanche, et de signes d’une mobilité limitée. Cet examen permet aussi d’identifier une boiterie lors de la marche, ainsi que des anomalies de positionnement du bassin, ou des axes des jambes.

Toutefois, ces symptômes ne sont pas toujours spécifiques ; pour confirmer le diagnostic de coxarthrose, des examens complémentaires sont nécessaires. La radiographie des hanches est l’examen de référence, qui permet d’observer le pincement articulaire ; elle permet aussi d’identifier la nature primitive ou secondaire de la pathologie. 

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