Blessures des enfants sportifs

Malgré ces innombrables bienfaits, la pratique sportive chez l’enfant et l’adolescent peut aussi engendrer des affections liées à l’hyper utilisation du système musculo-squelettique. Les pathologies diffèrent de celles qu’on retrouve le plus souvent chez les adultes.

Blessures des enfants sportifs, causes et traitements, Institut de kinésithérapie | Châtenay-Malabry | Hauts-de-Seine (92)

Généralités

On entend peu parler de traumatologie de l’enfant ou de l’adolescent ; pourtant, comme pour les adultes, l’organisme des futurs champions est mis à rude épreuve. En effet, en plus de gérer la croissance du squelette et des muscles, le corps de l’enfant sportif doit faire face à des charges d’entraînement et de compétition souvent intenses.

Bien sûr, notre propos ne signifie pas que les enfants doivent arrêter le sport, bien au contraire ! Le sport ne manque pas d’effets positifs sur le développement physique, psychique, social et relationnel des jeunes. Il permet notamment de développer la masse osseuse et musculaire, d’améliorer les capacités relationnelles et émotionnelles, sans parler des aptitudes physiques comme la coordination, la force, l’endurance et le goût de l’effort.

Cependant, malgré ces innombrables bienfaits, la pratique sportive peut aussi engendrer des affections liées à l’hyper utilisation du système musculo-squelettique.


Comment pouvons nous vous aider?

Quelles sont les principales blessures des enfants sportifs ?

Les enfants et adolescents sont sujets à des pathologies différentes de celles qu’on retrouve le plus souvent chez les adultes. Les blessures et affections les plus fréquemment rencontrées sont :

  • Les ostéochondroses de croissance (anciennement appelées apophysites de croissance ou épiphysites): ces pathologies correspondent à un surmenage mécanique local, conduisant à l’arrachement progressif de l’insertion d’un muscle sur l’os. Comme le cartilage de croissance est relativement peu résistant, cela explique qu’on retrouve souvent ce type d’affection en cas de pratique sportive intense. On peut citer à titre d’exemple la maladie d’Osgood Schlatter, qui touche le genou, ou encore la maladie de Sever, touchant le pied. D’autres articulations comme le bassin, le coude, l’épaule et le poignet, peuvent être concernées.
  • Les ostéochondrites disséquantes, qui correspondent à une atteinte de l’os sous-chondral (l’os situé sous le cartilage), atteinte qui s’étend jusqu’à la libération d’un séquestre osseux dans l’articulation. Les causes de cette pathologie sont encore mal connues, certainement multifactorielles. La principale localisation de l’ostéochondrite est le genou, et concerne les deux condyles fémoraux.

Quels sont les symptômes des blessures de l’enfant sportif ?

Si votre enfant souffre d’ostéochondrose de croissance, il se plaindra généralement de douleurs en regard de l’intersection musculaire atteinte. Ces douleurs se manifestent pendant la pratique sportive, mais aussi lors de la marche si ce sont les pieds qui sont atteints.

En cas d’ostéochondrite disséquante, les principaux symptômes sont la raideur, le gonflement de la zone atteinte, ainsi qu’une diminution de la mobilité de l’articulation. Au début, les symptômes se manifestent uniquement pendant l’activité sportive.

Pour aller plus loin…

Diagnostic, traitement et rééducation des blessures des enfants sportifs

Le diagnostic des pathologies mentionnées plus haut se fonde essentiellement sur les radiographies. Une fois celui-ci posé, la première étape du traitement est la mise au repos sportif, suivie de séances chez le kinésithérapeute. Ces séances comprennent essentiellement :

  • Des étirements du quadriceps
  • Des étirements des ischios-jambiers
  • Un renforcement musculaire progressif des muscles autour du genou, grâce à des exercices adaptés

La rééducation permet ensuite un retour progressif aux activités sportives. Le traitement chirurgical quant à lui, reste rare.

Dans tous les cas, la meilleure manière d’éviter l’ostéochondrite et l’ostéochondrose chez l’enfant sportif passe par une prévention adaptée. En pratique, cela consiste à instaurer une bonne hygiène de vie sportive dès le plus jeune âge, fondée sur :

  • Un découpage rigoureux des séances d’entraînement : échauffement général, stretching et réveil musculaire avant l’effort, échauffement spécifique, corps de la séance, puis récupération et étirements de fin de séances, avant le retour au calme et la douche
  • Une hydratation régulière au cours de l’entraînement
  • L’apprentissage et la compréhension de l’intérêt des étirements: ceux réalisés avant l’effort pour informer le cerveau et réveiller les capteurs proprioceptifs, ceux effectués après pour restaurer la tension musculaire
  • La surveillance accrue des enfants qui pratiquent des sports à risque : notamment le football et les autres sports de ballon, le tennis, ou encore la gymnastique

Laissez votre commentaire

Le champ n’est pas valide
Le champ n’est pas valide