Entorse du genou

L’entorse du genou se définit comme une lésion ligamentaire affectant le système des ligaments du genou. Qu’il y ait une prise en charge chirurgicale ou non, la rééducation en kinésithérapie est indispensable pour retrouver un usage normal de votre genou.

Entorse du genou, les causes et traitements associés, Institut de kinésithérapie | Châtenay-Malabry | Hauts-de-Seine (92)

Généralités

L’entorse du genou se définit comme une lésion ligamentaire affectant le système des ligaments du genou. Ceux-ci sont au nombre de 4, répartis entre un système de pivot central (les ligaments croisés) et un système collatéral (les ligaments latéraux). En général, cette blessure se produit lors d’un traumatisme direct, ou d’un mouvement problématique de la jambe. Ces accidents ne sont malheureusement pas rares, en particulier chez les sportifs ! En fonction du ligament atteint, et de la gravité de la lésion, la prise en charge pourra être chirurgicale ou non. Dans tous les cas, la rééducation en kinésithérapie est indispensable pour retrouver un usage normal de votre genou.


Quelques faits sur le genou et l’entorse du genou :

  • Le système ligamentaire du genou comprend 2 ligaments croisés, antérieur et postérieur, qui se situent au centre de l’articulation : et 2 ligaments latéraux, interne et externe, situés de chaque côté de celle-ci
  • L’entorse du genou fait partie des blessures les plus fréquemment rencontrées dans certaines disciplines sportives, en particulier le ski et le football

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Pourquoi ai-je une entorse du genou ?

Du point de vue anatomique, l’entorse correspond à un étirement ou à une déchirure d’un ou plusieurs ligaments d’une articulation. L’entorse du genou peut être causée par plusieurs mécanismes :

  • Un mouvement de torsion du genou avec l’association d’une flexion-valgus-rotation latérale
  • Une hyperextension forcée du genou, par exemple en cas de tir “dans le vide” au football
  • Une hyper flexion forcée du genou, typiquement lors d’une chute sur les fesses au ski
  • Un traumatisme direct du genou (chute)

Ces différents accidents se produisent surtout dans des sports qui sollicitent beaucoup le genou, en premier lieu le ski, mais aussi le football et le rugby. Ils peuvent dans certains cas entraîner des lésions associées, notamment au niveau des ménisques.

Quels sont les symptômes de l’entorse du genou ?

Si vous avez subi un traumatisme ayant provoqué une entorse du genou, les symptômes sont les suivants :

  • La perception d’un craquement au niveau du genou lors du traumatisme
  • Une douleur intense
  • Une impression de déboîtement, comme si le genou “partait” sur le côté avant de revenir à sa place
  • Une instabilité du genou
  • Un gonflement
  • Dans certains cas, une boiterie, l’impossibilité de prendre appui sur la jambe lésée et de marcher

En cas d’atteinte des ménisques, on retrouve également un genou bloqué et/ou qui craque.

Comment se déroulent les séances de rééducation ?

La rééducation chez un kinésithérapeute est indispensable au traitement de votre entorse du genou. L’objectif du plan de traitement est de récupérer plus vite votre niveau sportif, sans bien sûr sacrifier la stabilité du genou ou le pronostic fonctionnel à long terme. De nos jours, la kinésithérapie est indiquée si le traitement est fonctionnel et orthopédique ; en cas de chirurgie, elle est aussi indiquée avant et immédiatement après l’opération.

Entreprise de manière précoce, la rééducation permet de limiter le déconditionnement musculaire, articulaire, sensitivo-moteur et sportif, puis de stabiliser le genou dans les 3 plans de l’espace. Une place importante est accordée à la rééducation de la proprioception du genou. En cas d’opération, sachez que les techniques chirurgicales modernes permettent de commencer la rééducation dès le lendemain de l’intervention.

Concrètement, votre rééducation est divisée en plusieurs phases, pour une durée totale de plusieurs mois allant de l’opération à la reprise sportive :

  • Durant le premier mois, l’idée est de limiter les phénomènes trophiques, d’entretenir les articulations voisines (cheville, hanche) mais aussi de reprendre la marche. Pour ce faire, les techniques employées comprennent essentiellement des massages, de l’électrothérapie, des mobilisations passives et actives aidées du genou, ainsi que des exercices de rééducation à la marche. Un travail de renforcement musculaire des ischio-jambiers est aussi entrepris.
  • Dans un deuxième temps, généralement de 1 mois à 3 mois, l’objectif est de reprendre une marche normale, tout en intensifiant la rééducation musculaire et le travail proprioceptif. La rééducation à la marche et les mobilisations du genou sont poursuivies et intensifiées ; à cela s’ajoutent des exercices de renforcement musculaire en chaîne fermée (squat, vélo, rameur, renforcement isocinétique, stepper…), ainsi qu’un travail de la stabilité du genou, en bipodal puis en unipodal
  • Enfin, à partir de 3 mois, la reprise d’exercices comme la course et le saut peut être entreprise. Il s’agit d’une phase de préparation physique générale et de réathlétisation, visant la reprise du sport pratiqué. Cela implique un renforcement musculaire plus intense, de la course à pied, un travail d’endurance, mais aussi une rééducation proprioceptive du genou, du trampoline, un programme de pliométrie…

C’est seulement après ces quelques mois de rééducation/réathlétisation progressive, que le kinésithérapeute accompagne les sportifs vers la reprise de leur discipline, avec un entraînement spécifique en fonction des caractéristiques de celle-ci. Tout est fait pour récupérer les performances d’avant la blessure, en protégeant le genou des risques de récidive.

Pour aller plus loin…

Quels sont les traitements médicaux et chirurgicaux de l’entorse du genou ?

En cas d’entorse du genou, le traitement proposé peut être fonctionnel, orthopédique ou chirurgical. Cela dépend des caractéristiques de la blessure elle-même, mais aussi du profil du patient, notamment son âge et les activités pratiquées.

Le traitement fonctionnel est généralement réservé aux entorses bénignes, ou entrepris en phase pré opératoire. Il comprend :

  • Une immobilisation du genou pendant 3 semaines grâce à une attelle d’extension
  • Un glaçage régulier (plusieurs fois par jour pendant environ un mois)
  • En cas de fortes douleurs, la prise d’anti-inflammatoires non stéroïdiens

Le traitement orthopédique est plutôt indiqué chez les sujets âgés et/ou non sportifs, qui peuvent tout à fait vivre normalement sans ligament croisé. Il consiste à immobiliser le genou dans une genouillère articulée pendant 45 jours, puis à effectuer des séances de kinésithérapie.

Enfin, le traitement chirurgical est utilisé chez les sportifs, les adultes jeunes, et chez les patients ayant une instabilité résiduelle qui rend difficiles les activités de la vie quotidienne. Il ne peut concerner que les ligaments croisés du genou; en effet, les ligaments latéraux cicatrisent seuls, ils ne sont jamais reconstruits chirurgicalement. La chirurgie, programmée à distance du traumatisme pour permettre une rééducation pré-opératoire,consiste à reconstruire le ligament par les techniques de ligamentoplastie du genou, à partir de tendons provenant du patient lui-même. D’autres gestes chirurgicaux peuvent être effectués si l’entorse du genou s’accompagne de lésions des ménisques.

diagnostic et examens complémentaires

Le diagnostic commence par un examen clinique complété par un interrogatoire. L’interrogatoire est très important, car le mécanisme de l’accident et de la torsion est essentiel pour poser le diagnostic. L’examen clinique vise essentiellement à déterminer le degré de gravité de l’entorse ; en effet, en fonction de celui-ci, les examens complémentaires à réaliser et le traitement choisi seront différents. La présence ou non d’un hématome, et l’importance du gonflement du genou, font partie des signes qui permettent d’évaluer la gravité de la blessure. Des tests sont également effectués pour caractériser les lésions des ligaments, et rechercher d’éventuelles lésions des ménisques.

L’examen clinique s’accompagne systématiquement de radiographies, pour éliminer une fracture associée ; ces radios doivent être effectuées avant les tests de laxité de mobilité du genou. Quant à l’IRM, elle n’est jamais pratiquée en urgence, sauf dans un contexte de sport de haut niveau, où un diagnostic immédiat est nécessaire.

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