Pubalgie

Le pubis est un os du bassin, qui forme l’os coxal avec l’ischion et l’ilion. La pubalgie, autrement dit douleur au pubis, concerne principalement des sportifs ; d’après les études sur le sujet, les plus à risque sont les joueurs de football.

Pubalgie, les causes et traitements associés, Institut de kinésithérapie | Châtenay-Malabry | Hauts-de-Seine (92)

Généralités

La pubalgie se définit littéralement comme une douleur au pubis ; pour rappel le pubis est un os du bassin, qui forme l’os coxal avec l’ischion et l’ilion. Cette pathologie concerne principalement des sportifs ; d’après les études sur le sujet, les plus à risque sont les joueurs de football. Cette douleur du pubis peut avoir plusieurs causes, la plus fréquente étant le manque de travail au niveau de la musculature des abdominaux obliques. Cependant, il faut savoir que la pubalgie n’est pas une fatalité. En effet, il existe un certain nombre de traitements préventifs et curatifs pour réduire ces douleurs à l’aine, et reprendre le sport en toute confiance.


Quelques chiffres et faits sur la pubalgie :

  • Les os pubiens se rencontrent à une articulation que l’on appelle symphyse pubienne
  • C’est en ce point que se concentrent les contraintes lorsque les membres inférieurs sont sollicités, que ce soit pendant la course, l’écartement des jambes ou encore un coup de pied
  • Les hommes jeunes et sportifs sont la population la plus concernée par la pubalgie
  • D’après certaines études, plus de la moitié des footballeurs ont des antécédents de douleurs pubiennes
  • Celles-ci représentent 10% à 11% des blessures du footballeur

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Pourquoi ai-je une pubalgie ?

Pourquoi la pubalgie concerne-t-elle surtout des sportifs ? L’explication est simple : c’est que cette inflammation est grandement favorisée par le surmenage sportif, c’est-à-dire par les entraînements intensifs et les compétitions. Plus précisément, ce surmenage est généralement provoqué par la répétition de microtraumatismes, notamment la réalisation de gestes sportifs qui sollicitent les muscles entourant la région pubienne (c’est-à-dire les adducteurs, les abdominaux et le psoas).

Bien sûr, tous les sports ne sont pas également concernés par les douleurs du pubis et de l’aine. De manière assez évidente, on rencontre surtout ce type d’inflammation dans les activités sportives qui sollicitent beaucoup les membres inférieurs, d’où sa forte incidence au football.

Quels sont les symptômes de la pubalgie ?

Par définition, le terme “pubalgie” désigne une douleur au niveau du pubis. Mais en réalité, cette atteinte concerne également les tendons ainsi que les muscles entourant cette zone du corps. La pubalgie se caractérise par quelques signes avant-coureurs, notamment une douleur au niveau des adducteurs ou de la région abdominale. Plus l’affection s’aggrave, plus d’autres signes et pathologies sont susceptibles d’apparaître, comme par exemple une tendinite des adducteurs, une ostéo-arthropathie ou encore une inflammation pariétale abdominale.

Comment se déroulent les séances de kinésithérapie ?

La kinésithérapie, en particulier si les séances sont réalisées chez un kinésithérapeute du sport, fait partie des moyens efficaces de prévenir et traiter la pubalgie chez le sportif. En complément du repos, la rééducation est même un passage obligé avant la reprise de l’activité pratiquée. Elle vise deux principaux objectifs :

  • Réduire les douleurs
  • Corriger les causes de la pubalgie, en travaillant l’ensemble de la paroi abdomino-pelvienne

En pratique, cela correspond à des techniques de physiothérapie pour soulager les douleurs, notamment un traitement par ultrasons. Cela s’accompagne de tout un ensemble d’exercices musculaires : pour corriger une pubalgie, les muscles à travailler sont le psoas, les adducteurs, sans oublier bien sûr la sangle abdominale. De manière générale, il s’agit de rééquilibrer les forces musculaires de cette zone du corps. La kinésithérapie permet aussi de corriger ce que l’on appelle l’hyperlordose lombaire (colonne lombaire trop cambrée) qui est un facteur fréquent de pubalgie, en raison des contraintes exercées sur la région abdominale. En moyenne, cette prise en charge s’étend sur une durée de deux à trois mois.

Dans une deuxième phase, le kinésithérapeute accompagne les sportifs dans ce ce que l’on appelle une phase de réadaptation à l’effort, qui comprend des exercices physiques comme la natation, le vélo ou encore la marche ; la course puis le retour sur le terrain se font en dernier, toujours de manière progressive et si l’état du patient le permet.

Pour aller plus loin…

Quels sont les traitements médicaux et chirurgicaux de la pubalgie ?

Il existe de nombreux traitements pour lutter contre une pubalgie. La première mesure que vous prescrira votre médecin est une période de repos sportif complet, pendant laquelle la rééducation pourra être entreprise. Cette période dure généralement 3 mois.

Les ultrasons font partie des traitements les plus efficaces contre les douleurs de la pubalgie, mais d’autres options sont possibles, notamment :

  • La prise d’antalgiques ou d’anti-inflammatoires non stéroïdiens
  • La prise de décontracturants
  • La mésothérapie (technique qui consiste à injecter un médicament à faible dose sous la couche du derme)

diagnostic et examens complémentaires

La pubalgie est une affection plutôt simple à diagnostiquer. Un sportif, généralement un footballeur, se présente en consultation et rapporte une douleur d’apparition généralement progressive, qui survient après la pratique et dont la localisation peut être le bas-ventre, le pubis ou encore la région des adducteurs. Chez certains patients, les douleurs sont accentuées par des gestes/efforts tels que la toux, le soulèvement de charges, ou même des mouvements de flexion du tronc. La douleur de la pubalgie entraîne généralement une gêne fonctionnelle importante, tant dans la pratique sportive que dans la vie quotidienne.

Le diagnostic repose surtout sur un interrogatoire et un examen clinique, qui consiste en une série de tests suite auxquels le patient doit décrire sa douleur. Des examens complémentaires, notamment radiographies et IRM, peuvent être demandés pour étayer le diagnostic et préciser les causes de la pathologie.

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