Le torticolis est un blocage du cou accompagné de douleurs, qui empêche les mouvements de la tête. Il est provoqué par une contracture musculaire, qui disparaît spontanément au bout de quelques jours.
Le torticolis est un mal bien connu ! Il s’agit d’un blocage du cou accompagné de douleurs, qui empêche les mouvements de la tête. Dans sa forme la plus courante, le torticolis est certes embêtant mais bénin ; il est provoqué par une contracture musculaire, qui disparaît spontanément au bout de quelques jours. Il ne doit pas être confondu avec la cervicalgie chronique, relativement courante mais plus difficile à traiter ; et avec la torticolis spasmodique, qui est une maladie rare d’origine neurologique.
Diminuer vos douleurs
Les causes exactes du torticolis sont mal connues : celui-ci peut être déclenché par des situations d’une grande variété !
Dans la majorité des cas, votre torticolis n’est pas dû à un traumatisme. Il apparaît plutôt en conséquence d’un faux mouvement, ou encore suite à une mauvaise posture prolongée : typiquement, lorsque vous vous tenez mal devant votre ordinateur, ou que vous dormez dans une mauvaise position. Un faux mouvement est un mouvement du corps mal effectué, qui peut provoquer des douleurs voire des blessures ; dans le cas du torticolis, le geste en cause est généralement une rotation rapide de la nuque.
Certains sports peuvent solliciter violemment le cou, et entraîner des traumatismes : si vous pratiquez certains types de danse, la gymnastique rythmique ou encore un sport de combat, vous êtes plus susceptible de vous faire un torticolis.
Dans un autre contexte, le torticolis peut être lié à une infection de la sphère ORL (oreilles, mâchoire ou encore la gorge) ; en effet, l’inflammation peut provoquer des spasmes musculaires.
Vous avez très probablement un torticolis si vous cumulez les symptômes suivants :
Dans certains cas, d’autres symptômes sont présents :
Attention : si vous avez de la fièvre et/ou des vomissements, une consultation médicale s’impose au plus vite ; en effet, ce sont des signes d’infection.
Si vous avez un torticolis bénin, ce qui représente la grande majorité des torticolis, la kinésithérapie n’est pas nécessaire ; en effet, le problème se résout généralement spontanément sous quelques jours. En revanche, si votre torticolis perdure, ou devient chronique, votre médecin pourra vous prescrire des séances de rééducation.
Pendant les séances, votre kiné pourra employer plusieurs techniques :
Enfin, le biofeedback sensitif est une autre technique, pratiquée en dehors des pics de douleur, et par des spécialistes ayant reçu une formation spécifique. Il consiste à effectuer une pression sur la mâchoire, du côté de la rotation de la tête ; son efficacité pour le traitement du torticolis chronique a été prouvée.
Le torticolis est souvent bénin, mais il n’en est pas moins douloureux ; sans compter que le blocage du cou est un symptôme plutôt handicapant !
Si vous êtes concerné, la première mesure à prendre est le repos, c’est-à-dire la limitation des postures et activités qui déclenchent la douleur. Vous devez notamment éviter les mauvaises positions au bureau ou dans votre lit, et les activités de force. Le sport doit être arrêté, mais il convient de garder une activité cardiovasculaire légère, de manière quotidienne. En effet, l’immobilisation totale est déconseillée, elle risquerait de ralentir votre guérison.
Ensuite, pour soulager la douleur, il est d’abord recommandé d’appliquer régulièrement de la chaleur sur votre cou. En effet, le traitement par la chaleur permet de décontracter les muscles du cou et de la nuque, ce qui agit efficacement sur les symptômes. Vous pouvez par exemple utiliser une bouillotte entourée d’un tissu. A l’inverse, le froid est proscrit, car il a tendance à raidir les muscles.
Si la chaleur ne suffit pas, votre médecin pourra vous prescrire des médicaments : antalgiques, anti-inflammatoires et/ou myorelaxants. Une crème antalgique pourra aussi vous être prescrite, pour masser la nuque.
La chirurgie n’est pas indiquée pour le torticolis bénins ; elle est réservée aux cas les plus sévères de torticolis spasmodique.
Le diagnostic du torticolis est généralement simple. Il repose sur un examen clinique, réalisé par votre médecin, et couplé à un interrogatoire. Les informations que vous fournissez doivent permettre de connaître les circonstances d’apparition de la douleur, le type de torticolis (douleurs cervicales chroniques ou isolées), et les facteurs déclenchants.
Votre médecin cherchera aussi à relever d’éventuels symptômes d’accompagnement : en effet, un torticolis d’apparition brutale, qui s’accompagne de fièvre ou de vomissements, peut indiquer une infection grave sous-jacente. Si vous êtes concerné, on vous orientera vers des examens complémentaires (bilan biologique et examens d’imagerie) afin d’identifier clairement et traiter la cause des contractions musculaires.
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