Pathologies de la scapula

La scapula, plus connue sous le nom d’omoplate, désigne l’os triangulaire qui se situe dans la partie haute du thorax, et qui est relié à l’articulation de l’épaule. Elle peut être le siège d’un certain nombre de pathologies et de traumatismes, les plus fréquents étant les fractures, les luxations, et certaines anomalies mécaniques (décollement de l’omoplate, ou encore scapula à ressaut).

Pathologies omoplate (scapula) | Institut de kinésithérapie | Châtenay-Malabry | Hauts-de-Seine (92)

Généralités

L’omoplate est un os plat et triangulaire, présent symétriquement de chaque côté du corps. Elle est reliée aux quatre muscles de l’épaule qui forment la coiffe des rotateurs, mais aussi aux muscles du tronc (trapèze et grand dentelé) qui la maintiennent en place. Le deltoïde et le biceps brachial s’insèrent également sur cet os, qui occupe donc une place importante et se trouve impliqué dans de nombreux mouvements.


Quelques chiffres et faits sur les pathologies de la scapula :

  • Les fractures de la scapula sont relativement rares ; d’après certaines études, elles représentent moins de 1% du total des fractures
  • En revanche, la luxation scapulo-humérale, qui correspond au déboîtement de l’articulation antérieure de l’épaule, représente 95% des luxations de l’épaule

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Pourquoi ai-je une pathologie de la scapula ?

La fracture de la scapula est généralement causée par un accident violent ; le contexte d’apparition le plus fréquent est un accident de moto ou de voiture, ou encore une chute d’une hauteur importante.

La luxation scapulo-humérale est plus fréquente que la fracture ; elle concerne surtout des sportifs qui chutent sur la main, le coude ou l’épaule, ou des personnes âgées dont l’articulation est déjà fragilisée. 

Suite à un traumatisme, ou en lien avec une anomalie articulaire de l’épaule, certaines personnes peuvent aussi souffrir de ce que l’on appelle une bursite scapulo-thoracique. Cette pathologie correspond à l’inflammation de la bourse séreuse située entre la scapula et la cage thoracique ; elle se produit rarement de manière isolée.

Le décollement de la scapula, aussi appelé “winged scapula”, est généralement causé par la lésion d’un nerf, le nerf thoracique long qui irrigue le muscle grand dentelé. La paralysie de ce muscle l’empêche de remplir sa fonction normale, c’est-à-dire le maintien de la scapula contre la cage thoracique. C’est une pathologie relativement rare, favorisée par la pratique de certains sports, d’activités domestiques comme le jardinage, ou encore le port de charges lourdes.

Enfin, la scapula à ressaut (“snapping scapula”) correspond à un accrochage anormal entre la scapula et la cage thoracique. Cette anomalie est souvent causée par une excroissance osseuse au niveau de l’omoplate, qui favorise également la bursite.

Quels sont les symptômes des pathologies de la scapula ?

Les symptômes sont très variables d’une pathologie à l’autre.

En cas de fracture ou de luxation, on remarque généralement :

  • Une sensation de craquement au niveau de l’omoplate
  • Une douleur violente au moment du traumatisme
  • Des difficultés voire une impossibilité de bouger le bras
  • Une déformation visible de l’épaule et/ou du bras (os saillant, déboîtement)
  • La présence d’un hématome

La fracture de la scapula étant généralement le fait d’accidents violents, elle peut s’accompagner d’autres fractures, et de lésions des organes vitaux ; il s’agit alors d’une urgence médicale.

Le principal symptôme du décollement de la scapula est l’anomalie de position de l’os : son bord est orienté vers l’extérieur, il apparaît décollé et plus écarté des vertèbres. Les personnes éprouvent des difficultés à lever le bras, ce qui pose problème pour des gestes courants comme s’habiller ou se coiffer. Enfin, ces patients se plaignent souvent de douleurs de l’épaule, du cou, et parfois du bras.

Quant à la scapula à ressaut, elle se manifeste surtout par une sensation de frottement ou de claquement lors du mouvement. Les patients se plaignent aussi de douleurs à l’arrière de l’épaule, au niveau de l’omoplate.

Comment se déroulent les séances de kinésithérapie ?

Les modalités de la prise en charge dépendent de votre pathologie. 

Après une fracture, la rééducation est indispensable ; elle se compose d’exercices visant :

  • La récupération d’une bonne mobilité de l’épaule et du bras
  • Le renforcement musculaire du tronc et du membre supérieur

La luxation de l’épaule, ou luxation scapulo-humérale, concerne surtout des patients jeunes et sportifs. Pour ces personnes, la kinésithérapie est très importante aussi, puisqu’elle va permettre une reprise sportive avec un minimum de risques. Les techniques employées sont variées :

  • Massages et physiothérapie pour lutter contre la douleur
  • Renforcement musculaire
  • Etirements et levées de tension

Enfin, un travail de réathlétisation est généralement entrepris, avec une attention toute particulière à l’amélioration du geste sportif sollicitant l’épaule.

La kinésithérapie est également indiquée dans le traitement du décollement de la scapula. Les séances comportent surtout des exercices de renforcement musculaire, et des mobilisations manuelles de l’omoplate. Le kinésithérapeute peut également maintenir la scapula en place grâce à un strapping. Cette prise en charge doit permettre d’éviter la chirurgie. 

Pour aller plus loin…

Quels sont les traitements médicaux et chirurgicaux des pathologies de la scapula ?

Là encore, cela dépend de la pathologie.

En cas de fracture, le traitement est soit conservateur, avec une immobilisation de l’articulation, soit chirurgical. Le choix du traitement dépend surtout de la gravité des lésions.

Si vous souffrez d’une luxation, le traitement consiste à remettre l’articulation en place ; une pratique délicate qui doit être effectuée par un professionnel de santé, après administration d’un sédatif ou d’un analgésique. Ensuite, l’épaule est immobilisée à l’aide d’une écharpe ou d’un bandage, pendant quelques semaines.

En cas de décollement scapulaire, la kinésithérapie constitue l’essentiel du traitement. Elle doit bien sûr s’accompagner d’un arrêt des activités en cause, qui seront reprises dans un deuxième temps avec l’aval du kinésithérapeute. Si la rééducation n’entraîne pas d’amélioration au bout de quelques mois, la chirurgie peut être indiquée.

diagnostic et examens complémentaires

L’examen clinique permet de recueillir les principaux symptômes : douleur, craquement, déboîtement, mouvements difficiles ou impossibles à effectuer…Il permet aussi au médecin de constater les déformations visibles liées à la pathologie ou au traumatisme.

L’interrogatoire, qui porte sur les circonstances d’apparition de la douleur et les activités du patient, apporte des éléments importants au diagnostic.

Celui-ci est généralement confirmé par des examens d’imagerie ; la radiographie est l’examen le plus couramment pratiqué.

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