Cette pathologie résulte de la compression du nerf médian au niveau du poignet. Elle est très courante car de nombreux gestes professionnels favorisent son apparition, entraînant des symptômes plutôt contraignants au quotidien.
Votre médecin vous a diagnostiqué un syndrome du canal carpien ? Sachez que vous n’êtes pas seul ! En effet, cette pathologie, qui résulte de la compression du nerf médian au niveau du poignet, est très courante dans la population générale. De nombreux gestes professionnels favorisent son apparition, entraînant des symptômes plutôt contraignants au quotidien. Fort heureusement, il existe des solutions, à la fois pour le prévenir et pour le guérir. En particulier, la kinésithérapie fait partie des options thérapeutiques qui s’offrent à vous.
Diminuer vos douleurs
En général, cette problématique est multifactorielle, c’est-à-dire qu’elle se développe non pas en raison d’une seule cause, mais plutôt d’une accumulation. Le plus souvent, le syndrome du canal carpien apparaît chez certains travailleurs, qui répètent les mêmes gestes et/ou les mêmes postures des années durant. Notamment :
Il est bon de savoir que le fait de travailler dans un environnement froid, ou qui expose à des vibrations, constitue un facteur de risque. Enfin, il semblerait que le travail à l’ordinateur favorise cette pathologie, mais ce lien n’a pour l’instant été démontré par aucune étude.
Dans certains cas, le syndrome peut aussi se manifester sans raison apparente, en conséquence de pathologies annexes qui favorisent la compression du nerf médian au niveau du canal carpien. C’est par exemple le cas de l’hypothyroïdie, du diabète, d’anomalies constitutionnelles (canal carpien anormalement étroit), ou encore de maladies articulaires comme la polyarthrite rhumatoïde. Aussi, la grossesse est un autre facteur favorisant.
Les symptômes les plus fréquemment observés sont :
Dans certains cas particulièrement graves, cela peut aller jusqu’à une paralysie de la main.
La kinésithérapie fait partie des traitements efficaces pour soulager le syndrome du canal carpien. Le contenu exact des séances et du plan de traitement va dépendre du bilan initial réalisé par le kinésithérapeute, qui lui permet d’évaluer votre pathologie et recueillir vos objectifs.
En pratique, la rééducation d’un syndrome du canal carpien poursuit plusieurs objectifs complémentaires :
En général, la kinésithérapie permet d’éviter le recours à la chirurgie. Si vous avez été opéré du canal carpien, des séances de rééducation sont prescrites en postopératoire, pour récupérer toute la souplesse et la force de votre poignet.
Plusieurs traitements du canal carpien sont possibles ; le choix d’un traitement va dépendre des causes identifiées lors du diagnostic, et du stade de gravité de la pathologie. Si votre syndrome est causé par une maladie sous-jacente, la priorité sera donc de la traiter.
Dans les autres cas, le traitement médical repose généralement sur :
Dans certains cas plus graves (douleurs particulièrement violentes ou persistantes), votre médecin pourra vous proposer une injection de cortisone, afin d’obtenir un soulagement des douleurs à plus long terme.
En plus des séances de kinésithérapie, ces différents éléments suffisent généralement à corriger les symptômes de manière durable. Si toutefois les symptômes persistent, une opération chirurgicale peut être envisagée. L’intervention consiste alors à réaliser une petite incision pour venir entailler le ligament qui fait pression sur le nerf médian ; elle est suivie de séances de kinésithérapie post-opératoire.
Le diagnostic du syndrome du canal carpien repose sur un examen clinique minutieux, qui permet d’analyser les mouvements ainsi que la sensibilité de la main et des doigts. Cet examen s’accompagne de ce que l’on appelle des tests de provocation de la douleur, qui permettent au médecin de reproduire certains de vos symptômes.
En général, l’examen clinique suffit à identifier la pathologie et évaluer sa sévérité. Dans certains cas, votre médecin pourra vous demander d’effectuer un électroneuromyogramme : il s’agit d’un examen qui mesure la transmission de l’influx nerveux, grâce à des électrodes placées sur le trajet du nerf. Cet examen peut notamment s’avérer utile avant une opération. Enfin, une échographie ou une radiographie peuvent être indiquées, pour identifier certaines causes (arthrose, fracture, tendinite…).
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