Bronchiolite du nourrisson

La bronchiolite du nourrisson correspond à une infection des petites bronches. Dans 80% des cas, elle est d’origine virale. Les complications graves peuvent être traitées en partie par la kinésithérapie respiratoire, sur prescription du médecin.

Bronchiolite du nourrisson, causes et traitements associés, Institut de kinésithérapie | Châtenay-Malabry | Hauts-de-Seine (92)

Généralités

La bronchiolite du nourrisson correspond à une infection des petites bronches, due à des virus contagieux et fréquemment rencontrés. Cette atteinte commence généralement par un simple rhume couplé à une toux, et qui peut parfois s’accompagner de sifflements. Généralement bénigne, elle peut néanmoins entraîner des complications graves chez les enfants les plus fragiles, notamment les très jeunes ou encore les prématurés. Si votre bébé est concerné, sachez que la kinésithérapie respiratoire fait partie des traitements possibles, sur prescription du médecin.


Quelques chiffres sur la bronchiolite du nourrisson en France :

  • On estime que cette affection touche environ 460 000 nourrissons par an
  • Cela représente environ 30% des bébés : il s’agit donc d’un véritable problème de santé publique
  • La majorité des nourrissons concernés par cette maladie sont âgés de moins de 6 mois

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Pourquoi mon bébé a-t-il une bronchiolite ?

Dans 80% des cas, la bronchiolite du nourrisson est d’origine virale, et liée au virus respiratoire syncitial. Toutefois, il arrive aussi qu’elle soit bactérienne ou parasitaire. Dans tous les cas, il s’agit d’une affection extrêmement contagieuse, ce qui explique les chiffres mentionnés ci-dessus.

Il semblerait aussi que la bronchiolite soit favorisée par l’urbanisation, la promiscuité, et la mise en collectivité précoce des enfants.

Quels sont les symptômes de la bronchiolite du nourrisson ?

Le plus souvent, la bronchiolite débute par une simple infection des voies respiratoires, c’est-à-dire un rhume, qui ne tarde pas à s’aggraver. Dans sa forme bénigne, qui est la plus courante, la bronchiolite guérit d’elle-même en une dizaine de jours ou même moins. Cela dit, la toux peut persister un peu plus longtemps. Parmi les symptômes les plus fréquents de la bronchiolite du nourrisson se trouvent :

  • Un rhume accompagné d’une petite fièvre
  • Un écoulement nasal
  • Une toux sèche

Dans un deuxième temps apparaissent des difficultés respiratoires : le nourrisson respire moins bien, de manière plus rapide et superficielle ; sa respiration est sifflante ; il peut aussi éprouver des difficultés à s’alimenter au biberon. Ces symptômes sont souvent impressionnants ; cependant, à part si votre bébé est prématuré, très jeune (moins de 3 mois) ou particulièrement fragile en raison d’une maladie chronique, il n’y a pas de raison de s’inquiéter.

Comment se déroulent les séances de kinésithérapie respiratoire ?

La kinésithérapie respiratoire comprend un ensemble de techniques permettant de désobstruer le nez et les voies respiratoires encombrées de votre nourrisson. Pendant la séance, le kinésithérapeute utilise des manipulations spécifiques pour aider l’enfant à tousser, et libérer sa respiration en évacuant les sécrétions.

La consultation en kinésithérapie commence systématiquement par un bilan clinique complété par un interrogatoire des parents, sans oublier des précautions d’hygiène élémentaires. Le bilan clinique permet au kinésithérapeute de choisir les techniques les plus adaptées au cas particulier de votre enfant ; sachant que l’option de ne rien faire ou de rediriger le nourrisson vers votre médecin fait toujours partie des choix possibles.

En kinésithérapie respiratoire, il existe plusieurs techniques :

  • Le désencombrement des voies aériennes supérieures, qui consiste à laver ou désobstruer le nez, en associant une instillation locale de sérum physiologique. Cette technique est apprise aux parents pour qu’ils puissent la refaire
  • L’aspiration nasopharyngée au moyen d’une sonde, un geste plus invasif réservé aux situations critiques, et qui se pratique généralement en milieu hospitalier.
  • La toux provoquée, qui consiste à déclencher le réflexe de toux en comprimant la face antérieure de la trachée avec le doigt à la fin d’un temps inspiratoire. Le kinésithérapeute bloque ensuite la déglutition, avant de recueillir les sécrétions avec un mouchoir.
  • L’augmentation du flux expiratoire, aussi appelée désencombrement bronchique : cette technique mobilise les sécrétions vers le haut de l’arbre bronchique et permet de les évacuer grâce à l’expiration passive réalisée par les mains du kinésithérapeute sur le thorax et l’abdomen. Il s’agit là d’une manœuvre un peu impressionnante, mais indolore pour le nourrisson dans des conditions normales.

Le rôle du kinésithérapeute est aussi de surveiller l’évolution de la pathologie, et d’en informer le médecin traitant. Il peut également conseiller les parents sur les règles d’hygiène à appliquer, ainsi que toutes les actions à mettre en place pour améliorer le confort du nourrisson et limiter les facteurs aggravants.

Pour aller plus loin…

Quels sont les traitements médicaux de la bronchiolite du nourrisson ?

Le traitement de la bronchiolite du nourrisson se fait généralement à la maison, grâce à quelques mesures expliquées aux parents par le médecin. Notamment :

  • Un désencombrement régulier du nez de l’enfant grâce à des lavages de nez
  • Garder l’enfant droit lorsqu’il est éveillé, pour l’aider à mieux respirer
  • Le coucher sur le dos lorsqu’il dort
  • Humidifier l’air de sa chambre
  • Eviter le tabagisme passif
  • Hydrater l’enfant régulièrement en lui proposant de l’eau

L’hospitalisation n’est indiquée qu’en cas de fragilité de l’enfant, s’il est très jeune (moins de 3 mois) ou si l’infection s’aggrave ; elle n’est en aucun cas systématique. Quant à la kinésithérapie, c’est au médecin de décider si des séances sont nécessaires, et d’en prescrire le cas échéant.

diagnostic et examens complémentaires

Pendant la consultation, le médecin procède à un examen clinique du bébé, qui lui permet de constater les symptômes de la bronchiolite. L’auscultation pulmonaire fait notamment entendre des râles, ainsi qu’une respiration sifflante.

S’il s’agit d’un premier épisode de bronchiolite, et en l’absence de complication, la radiographie pulmonaire n’est pas indiquée.

Pour faciliter la prise en charge des nourrissons et éviter de recourir systématiquement à l’hospitalisation, la Haute Autorité de Santé recommande de classer les bronchiolites en trois niveaux de gravité :

  • Les bronchiolites légères, pour lesquelles aucune hospitalisation n’est nécessaire
  • Les formes modérées, pour lesquelles la décision est prise au cas par cas
  • Enfin les formes graves, où le nourrisson doit systématiquement être pris en charge à l’hôpital

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