Les douleurs du nourrisson
Il est fréquent chez les nourrissons, de rencontrer un certain nombre de maux et malformations spécifiques, parfois liés aux conditions de l’accouchement. Torticolis congénital, malformations des pieds, luxation congénitale des hanches, troubles respiratoires…si ces problématiques inquiètent parfois les parents, il faut savoir qu’elles peuvent être prises en charge en kinésithérapie, avec de très bons résultats ! Pour la plupart des malformations du nourrisson, une prise en charge précoce est souvent recommandée.
Les différentes douleurs du nourrisson traitées en kinésithérapie
Pied bot varus équin
Le pied bot varus équin, couramment appelé pied-bot, est une malformation congénitale relativement fréquente, qui touche environ 1 bébé sur 1000 à la naissance. Il existe trois déformations : l’équin (cheville bloquée en flexion plantaire), l’adduction du pied (le pied est tourné vers l’intérieur), et l’adduction du médio avant pied (l’avant-pied est aussi tourné vers l’intérieur par rapport au reste du pied). Le traitement de première intention est fonctionnel. Il associe des manipulations kinésithérapiques à un traitement orthopédique par plâtre ou attelle. Cette prise en charge doit être effectuée au plus tôt, dès la sortie de la maternité.
Luxation congénitale des hanches
La luxation congénitale de la hanche est une anomalie de l’articulation de la hanche, qui concerne environ 20 enfants sur 1000 à la naissance. Il convient de la traiter au plus tôt ; en effet, dans le cas contraire, l’enfant risquerait de marcher en boitant. L’examen clinique qui permet de dépister la luxation de la hanche est obligatoire ; il est même réalisé régulièrement jusqu’à ce que l’enfant soit en âge de marcher. Quant au traitement, il doit être réalisé aussi précocement que possible : il est généralement orthopédique, suivi de séances de kinésithérapie.
Bronchiolite du nourrisson
La bronchiolite du nourrisson est une affection virale fréquente, qui touche les bronchioles des nouveau-nés. Dans la majorité des cas, c’est une maladie bénigne, malgré des symptômes parfois impressionnants (notamment la toux, accompagnée d’une respiration rapide et sifflante). Cette problématique relève de la kinésithérapie respiratoire, qui utilise des techniques spécifiques pour désencombrer les bronches de votre bébé. Le rôle du kinésithérapeute ne se cantonne pas à ces manipulations ; il observe aussi l’évolution de la maladie, conseille les parents, et informe le médecin traitant si besoin.
Torticolis congénital
Le torticolis congénital est une affection musculaire spécifique aux nourrissons. Il s’agit d’une contraction et parfois d’une rétraction plus ou moins importante du muscle du cou. Dans la majorité des cas, le torticolis congénital est dû à une mauvaise position dans le ventre de la mère, ou à des traumatismes lors de l’accouchement. Parfois, il peut aussi s’agir d’un problème postural, lorsque le bébé place toujours sa tête du même côté, ce qui entraîne un déséquilibre et une contracture. Le plus souvent, ce torticolis est bénin ; pour autant, s’il n’est pas pris en charge, il peut entraîner un certain nombre de complications. Dans certains cas, un traitement chirurgical est nécessaire. Cependant, en général, votre médecin vous orientera vers un kinésithérapeute ; 6 à 12 séances devraient suffire pour régler le problème.
Paralysie obstétricale du plexus brachial
La paralysie obstétricale du plexus brachial est une complication des accouchements difficiles. Une traction excessive au moment de l’expulsion provoque un étirement des racines nerveuses, qui entraîne une paralysie du bras et de la main du nourrisson. Dès que des symptômes apparaissent (bras inerte, pas ou peu de mouvements de l’épaule ou du coude), une consultation médicale s’impose. La récupération se fait généralement de manière spontanée avant l’âge de 3 mois ; pour conserver les qualités des muscles et des articulations, des séances de kinésithérapie sont souvent préconisées. Enfin, si à 3 mois l’enfant n’a pas récupéré, cela signifie que les nerfs sont rompus ou arrachés ; une chirurgie peut alors être indiquée.
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