Comme son nom l’indique, la luxation congénitale des hanches est présente à la naissance, et s’explique par plusieurs facteurs de risque liés à la grossesse et à l’accouchement. Cette anomalie requière un suivi en kinésithérapie pédiatrique le plus tôt possible.
La luxation congénitale de la hanche est un défaut d’emboîtement entre les deux éléments qui constituent l’articulation de la hanche : la tête du fémur, et la cavité de l’os du bassin qui la reçoit, qu’on appelle le cotyle. Sur une hanche normale, la tête du fémur est bien en place dans la cavité ; on parle de luxation lorsqu’elle se situe hors du cotyle. Comme son nom l’indique, cette anomalie est présente à la naissance, et s’explique par plusieurs facteurs de risque liés à la grossesse et à l’accouchement.
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L’apparition d’une luxation congénitale de la hanche est généralement liée aux facteurs de risque suivants :
Les contraintes mécaniques susceptibles d’entraîner une luxation de la hanche sont généralement plus fréquentes en cas de première grossesse, l‘utérus étant plus tonique que dans les grossesses ultérieures.
A la maternité et lors des premiers examens mensuels réalisés par le pédiatre, la luxation congénitale de la hanche peut être repérée aux signes suivants :
Parfois, la luxation de la hanche s’accompagne d’une malposition des pieds, ou encore d’un torticolis congénital.
Les bébés ayant été traités pour une luxation congénitale de la hanche requièrent un suivi en kinésithérapie pédiatrique. Les séances doivent être effectuées aussi précocement que possible, comme l’ensemble du traitement, pour éviter une boiterie à l’âge de la marche. Elles vont notamment permettre :
Les exercices et manipulations pratiqués en rééducation visent donc plusieurs objectifs, notamment le renforcement des articulations, et l’augmentation de l’amplitude des mouvements. Pour les enfants plus grands, en âge de marcher, un travail global des membres inférieurs est également entrepris, pour aider à la marche ainsi qu’à la position debout : cela implique notamment des exercices de coordination et de stabilité bipodale, des techniques de reprogrammation neuro musculaire, ainsi que des conseils prodigués aux parents.
Dès que le diagnostic est posé et confirmé, l’objectif est de replacer la tête du fémur dans le cotyle, et de faire en sorte qu’elle y reste définitivement. Pour ce faire, le traitement se décompose en plusieurs phases :
Du 1er au 6ème mois, le traitement implique l’utilisation d’une lange Câlin, d’une culotte d’abduction, ou encore d’un harnais de Pavlik. Du 6ème au 12ème mois, ou bien en cas d’échec du harnais, des méthodes plus lourdes sont envisagées, nécessitant une hospitalisation en milieu orthopédique pédiatrique. L’objectif est alors de faire descendre la tête du fémur en face du cotyle, puis de la positionner au fond du bassin pour que celui-ci se creuse progressivement et que la luxation disparaisse.
C’est seulement dans les cas plus graves de luxation de hanche, dépistés plus tard, qu’un traitement chirurgical est indiqué. Celui-ci est suivi de la pose d’un plâtre, qui encastre la taille de l’enfant et descend jusqu’aux orteils ; ce plâtre doit être porté plusieurs mois, ce qui n’est pas sans conséquences sur le développement psychologique, locomoteur mais aussi hygiénique de l’enfant.
Le dépistage clinique de la luxation congénitale de la hanche fait partie de l’examen obligatoire des nouveaux-nés. Il doit être effectué à chaque examen par le pédiatre : en effet, jusqu’à l’âge de la marche, le résultat peut évoluer.
Les pédiatres qui examinent un nouveau-né ou un nourrisson recherchent de façon systématique la présence d’une hanche luxable. Pour ce faire, ils utilisent un certain nombre de manœuvres permettant de mettre en évidence des signes de luxation ou un craquement doux : par exemple, la manoeuvre de provocation de la luxation (appelée manoeuvre de Barlow) et de réduction d’une hanche luxée (manoeuvre d’Ortolani). L’examen clinique permet aussi de rechercher des éléments de ce que l’on appelle le syndrome postural, en particulier un torticolis congénital et une déformation posturale des pieds.
Pour compléter ce premier examen et en cas de doute, le pédiatre pourra vous demander d’effectuer une échographie des hanches, qui s’est généralisée et peut être pratiquée sur les enfants à partir de 2 mois. Cet examen permet de confirmer le diagnostic de hanche luxable, sans irradier le nourrisson. Autour de 4 mois, un examen radiologique peut être pratiqué pour confirmer une image échographique anormale.
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