Torticolis congénital

Le torticolis congénital est une malformation typique du nourrisson, qui se caractérise notamment par une difficulté à tourner la tête. La rééducation chez un kinésithérapeute est le traitement le plus efficace et rapide pour corriger cette anomalie.

Torticolis congénital, les causes et traitements associés, Institut de kinésithérapie | Châtenay-Malabry | Hauts-de-Seine (92)

Généralités

Le torticolis congénital est une malformation typique du nourrisson, qui se caractérise notamment par une difficulté à tourner la tête. Dans le langage courant, on parle aussi de torticolis du nourrisson pour désigner cette affection relativement courante, qui est d’origine musculaire dans la majorité des cas. La rééducation chez un kinésithérapeute est le traitement le plus efficace et rapide pour corriger cette anomalie.


Quelques chiffres et faits sur le torticolis du nourrisson en France :

  • Le torticolis congénital est identifié à la naissance, ou dans les premières semaines de vie
  • Dans 80% des cas, il s’agit d’une affection d’origine musculaire, liée à une rétraction des muscles du cou venant limiter l’amplitude de rotation de celui-ci
  • Les 20% restants sont des torticolis dits posturaux, liés à une position préférentielle de l’enfant
  • La prévalence du torticolis musculaire congénital en France est de 0,3 à 2% des nouveaux-nés, c’est donc une problématique relativement fréquente

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Pourquoi mon enfant a-t-il un torticolis congénital ?

Le torticolis congénital musculaire peut être causé par :

  • La position dans le ventre de la mère (notamment en cas de grossesse gémellaire)
  • Un traumatisme du cou lors de l’accouchement : c’est la cause la plus fréquemment rencontrée, particulièrement s’il y a eu utilisation de forceps ou de ventouses

Quant aux torticolis posturaux, plus rares, ils sont dus au fait que la position de l’enfant entraîne un déséquilibre musculaire et une contracture du côté du cou qui est le plus sollicité.

Quels sont les symptômes du torticolis congénital du nourrisson ?

Le torticolis congénital se développe au cours des premières semaines de vie du bébé. Parfois isolé, il peut aussi être associé à d’autres anomalies et malformations, notamment :

  • Une asymétrie et un élargissement du visage
  • Un affaissement de l’éminence frontale
  • Une plagiocéphalie (aplatissement du crâne)
  • Une élévation de la clavicule et de l’épaule ipsilatérale
  • Une scoliose posturale cervico-thoracique

Dans certains cas, c’est d’ailleurs la constatation d’une plagiocéphalie qui permet de découvrir un torticolis chez l’enfant.

Comment se déroulent les séances de kinésithérapie ?

Certains torticolis congénitaux nécessitent une prise en charge chirurgicale. Cependant, dans la majorité des cas, le médecin prescrit aux parents des séances de kinésithérapie, à effectuer le plus précocement possible. En général, 6 à 12 séances suffisent pour corriger le problème.

La prise en charge kinésithérapique du torticolis se décompose en plusieurs étapes :

  • D’abord, une phase d’observation, pendant laquelle le kinésithérapeute observe la gesticulation spontanée et les attitudes préférentielles de l’enfant. Il évalue aussi l’indépendance de mobilité de ses yeux, et leur rotation pour suivre un stimulus visuel
  • Ensuite, un bilan fonctionnel, qui consiste à examiner le nourrisson dans différentes positions : couché à plat dos, assis, sur le ventre, et enfin en suspension latérale. Des petits tests sont réalisés dans chacune de ces positions pour observer les attitudes et réactions du bébé
  • Enfin, les éléments recueillis lors du bilan permettent au kiné d’établir un plan de traitement adapté au cas particulier de l’enfant

Le traitement proprement dit peut alors commencer, et comporte différents volets et techniques :

  • L’apprentissage moteur, qui comprend des techniques de stimulation motrice, des retournements, des enroulements, des transferts de poids, ainsi que des réflexes de protection et de redressement.
  • Les postures statiques : si un muscle est rétracté, il est nécessaire de l’étirer doucement pour soulager l’enfant
  • Des exercices moteurs associés au port d’un casque, ce qui permet d’adapter la posture et de composer avec le poids du casque

En plus des exercices pratiqués en séance, l’éducation des parents revêt une importance de taille pour lutter contre le torticolis congénital, et permettre une continuité du traitement. Le kinésithérapeute pourra notamment les conseiller sur les différentes installations (lit, transat, siège auto), les bons gestes de portage de l’enfant, ou encore l’utilisation de stimuli visuels et sonores pour l’encourager à utiliser le côté du corps oublié.

Pour aller plus loin…

Quels sont les traitements médicaux et chirurgicaux du torticolis congénital ?

Le traitement kinésithérapique est recommandé dans la majorité des cas de torticolis congénital. S’il est réalisé suffisamment tôt, les résultats sont excellents ! En effet, pour une rééducation effectuée avant l’âge de 3 ou 4 mois, les études montrent une réussite du traitement dans quasiment 100 % des cas. En revanche, dans le cas où le traitement a été mené après 6 mois, les bons résultats représentent moins de 40% des cas.

Dans certains cas, le torticolis congénital du nourrisson peut nécessiter une prise en charge chirurgicale. Deux interventions sont possibles : la ténotomie uni ou bipolaire, ou la plastie en Z du muscle sterno-cléido-mastoïdien rétracté. Réalisées à un âge relativement précoce, ces chirurgies donnent des résultats satisfaisants à la fois sur le plan fonctionnel et positionnel.

diagnostic et examens complémentaires

Pour diagnostiquer un torticolis congénital, le médecin réalise un examen clinique de l’enfant, qui lui permet de rechercher une malposition de la tête et du rachis cervical, mais aussi de tester la mobilité du cou. Le reste de l’examen clinique recherche :

  • Une asymétrie globale du tronc (scoliose du nourrisson)
  • Des anomalies positionnelles ou congénitales des pieds (pied talus, pied bot varus)
  • Toute autre anomalie en faveur d’une possible malposition anténatale.

En cas de doute sur la présence du torticolis, des radiographies des vertèbres et de la hanche peuvent être demandées.

Le diagnostic du torticolis du nourrisson est d’une importance capitale. En effet, l’affection elle-même est généralement bénigne, mais peut entraîner d’importantes complications fonctionnelles et esthétiques si elle n’est pas traitée à temps.

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