Difficultés à marcher
Les troubles de la marche sont un motif fréquent d’inquiétude et de consultation médicale, particulièrement chez les personnes âgées. Pourtant ces troubles ne sont pas une fatalité. En effet, le corps humain est fait pour marcher jusqu’à la fin de sa vie.
Généralités
Depuis quelques temps, vous avez un peu plus de mal à marcher ? Sachez que vous n’êtes pas seul ! En effet, les troubles de la marche sont un motif fréquent d’inquiétude et de consultation médicale, particulièrement chez les personnes âgées. Cependant, contrairement à une idée reçue, il ne faut pas considérer les troubles de la marche comme une fatalité liée au vieillissement. En effet, le corps humain est fait pour marcher jusqu’à la fin de sa vie ; si cette fonction essentielle est altérée, un accompagnement médical est nécessaire pour en comprendre la cause, et trouver des solutions adaptées.
Quelques faits et chiffres sur les difficultés à marcher :
- 8 à 20% des personnes âgés non institutionnalisées sont concernées par les troubles de la marche
- Chez les personnes âgées institutionnalisées, ce chiffre monte à 63%
- Les troubles de la marche sont souvent associés à des troubles de l’équilibre, et à un risque accru de chute
- L’analyse et la correction de la marche permet de diminuer ce risque de chute, ce qui en fait un enjeu majeur de santé publique
- En dehors du vieillissement, les maladies neurologiques sont une cause fréquente de troubles de l’équilibre et de la marche, à tout âge.
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Pourquoi ai-je des difficultés à marcher ?
On a vite fait d’attribuer les troubles de la marche au vieillissement lui-même ; pourtant, il s’agit plutôt d’une corrélation, et non d’une cause directe. En effet, le vieillissement ne fait qu’augmenter les chances d’accumuler des facteurs de risque, qui sont potentiellement nombreux :
- Affections neurologiques : maladie de Parkinson, sclérose en plaques, lésions de la moelle épinière, atteinte des nerfs du système nerveux périphérique, ataxie, chorée de Huntington…
- Atteintes vasculaires : AVC avec séquelles cérébrales, hypotension ou hypotension orthostatique
- Troubles de l’appareil locomoteur : arthrite ou arthrose, blessure ou pathologie des membres inférieurs, déformations des pieds, troubles musculaires ou neuromusculaires
- Troubles de l’équilibre, souvent causés par des maladies de l’oreille interne, ou par certaines des affections neurologiques citées plus haut
- Troubles métaboliques
- Consommation d’alcool, de drogues ou de certaines classes de médicaments
Enfin, il existe un lien entre certaines maladies psychiatriques, comme la dépression, et l’altération de la marche et de la motricité en général.
Quels sont les symptômes des troubles de la marche ?
L’expression “trouble de la marche” est très générique. De manière plus précise, une difficulté à marcher peut être caractérisée par :
- Une diminution de la vitesse de la marche
- Des difficultés à synchroniser les mouvements
- Une faiblesse de la jambe
- Un trouble de l’équilibre
- Dans certains cas, un engourdissement des membres inférieurs
En général, les personnes âgées ou atteintes de troubles neurologiques cumulent plusieurs de ces symptômes, ce qui explique leurs difficultés à marcher. Cependant, il ne s’agit pas là d’une fatalité ! Pour améliorer sa qualité de vie, il convient de se faire accompagner par un ou plusieurs professionnels de santé spécialistes des problématiques relatives à la marche. En particulier, la kinésithérapie tient une place centrale dans cette prise en charge.
Comment se déroulent les séances de rééducation ?
Vous avez consulté votre médecin pour des troubles de la marche ? Celui-ci vous a certainement prescrit des séances de kinésithérapie. En effet, une bonne rééducation est indispensable pour corriger vos difficultés à marcher ; généralement, c’est un processus qui s’inscrit dans un temps long (cela dépend évidemment de la cause de votre problème).
La rééducation à la marche se fait suivant plusieurs étapes, avec des objectifs progressifs :
- Apprendre à se lever sans difficulté
- Améliorer l’équilibre et apprendre à maintenir la posture
- Travailler les différentes phases de la marche
- Effectuer des mises en situation, si possible proches de la vie quotidienne de la personne
Concrètement, cela en passe par des exercices d’équilibre et de marche guidés par le kinésithérapeute, et effectués par le patient. Des exercices de renforcement musculaire peuvent aussi faire partie du programme, pour améliorer le déficit moteur. Les bénéfices de la kinésithérapie sont nombreux : amélioration de la marche elle-même bien sûr, mais aussi gain d’autonomie, et diminution de l’anxiété liée au risque de chute. A ce propos, la rééducation peut aussi inclure un apprentissage du bon mouvement pour se relever en cas de chute.
Pour aller plus loin…
Quelles sont les autres solutions contre les troubles de la marche ?
Dans la plupart des cas, les difficultés à marcher s’améliorent avec le traitement de la cause sous-jacente ; d’où l’importance du diagnostic médical ! En cas de maladie neurologique notamment, il est important de bien suivre le traitement de fond pour limiter les symptômes.
En plus des séances de kinésithérapie, selon votre profil, votre médecin pourra vous recommander de pratiquer un exercice physique régulier, pour vous maintenir en mouvement et conserver une force musculaire acceptable. Dans tous les cas, un contrôle régulier des traitements médicamenteux en cours, et de la vision, est recommandé. En effet, ceux-ci peuvent avoir des conséquences non négligeables sur votre équilibre.
Enfin, dans certaines conditions, un appareil d’aide à la marche peut être indiqué, pour vous aider au quotidien.
diagnostic et examens complémentaires
Comme les difficultés à marcher peuvent avoir de nombreuses causes, un diagnostic rigoureux doit être effectué. En raison du risque élevé de chute, et de la gravité de certaines pathologies sous-jacentes, mieux vaut consulter un médecin dès que ces difficultés se manifestent.
L’examen est d’abord clinique, il comprend une auscultation ainsi qu’une observation de la démarche. Le médecin vous interroge également sur vos antécédents médicaux, les traitements en cours, et les éventuels symptômes associés.
Ces différents éléments permettent déjà d’émettre quelques hypothèses, qui seront confirmées ou infirmées par des examens plus approfondis. Ceux-ci sont potentiellement nombreux : bilan sanguin, examens visuel et auditif, électromyogramme (examen des muscles), IRM, ponction lombaire…l’idée étant de ne rien laisser au hasard, pour choisir la meilleure option thérapeutique possible !
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