Les troubles neurologiques
Par définition, un trouble neurologique désigne toute maladie ou dysfonctionnement du système nerveux central ou périphérique. Les symptômes peuvent être très impactants, la sévérité est fonction du degré d’atteinte. Une bonne prise en charge permet d’optimiser les capacités fonctionnelles.
Généralités
Derrière l’appellation de troubles neurologiques se cachent un nombre important de maladies et de lésions. Par définition, un trouble neurologique désigne toute maladie ou dysfonctionnement du système nerveux central ou périphérique. Ce sont donc des affections qui touchent le cerveau, les nerfs crâniens ou périphériques, la moelle épinière, ou encore le système nerveux végétatif. La plupart des ces troubles ont aussi un impact sur les muscles. Les troubles neurologiques les plus répandus sont :
- La maladie de Parkinson
- La maladie d’Alzheimer et les autres démences
- L’accident vasculaire cérébral
- Les tumeurs du cerveau
- Les traumatismes crâniens
Ces différents problèmes ont un impact important sur la qualité de vie des personnes atteintes. Une bonne prise en charge doit les aider à conserver ou retrouver leur indépendance, et gérer les symptômes au quotidien.
Quelques chiffres sur les troubles neurologiques en France et dans le monde
- D’après l’OMS, les troubles neurologiques concernent plusieurs centaines de millions de personnes dans le monde
- 47,5 millions d’entre elles souffriraient de démence
- La maladie d’Alzheimer est la cause la plus fréquente de démence : elle représente entre 60 et 70% des cas
- Chaque année, environ 6 millions de personnes meurent d’un accident vasculaire cérébral
- En France, 100 000 personnes seraient touchées par la sclérose en plaques, avec 4000 à 6000 nouveaux cas par an
- Toujours en France, la maladie de Parkinson concerne environ 160 000 personnes
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Quelles sont les causes des troubles neurologiques ?
La famille des troubles neurologiques est grande ; si vous en souffrez, plusieurs éléments peuvent être en cause :
- Des facteurs génétiques / héréditaires
- Des maladies neurodégénératives, comme la maladie d’Alzheimer ; celles-ci tendent à se développer avec l’âge
- Une ou plusieurs tumeurs cérébrales
- Une infection bactérienne, virale ou fongique affectant le système nerveux
- Un traumatisme important, qui vient endommager les neurones et/ou les nerfs, ce qui impacte la capacité du cerveau à communiquer avec le reste du corps
Quels sont les symptômes des troubles neurologiques ?
Les symptômes des troubles neurologiques sont aussi nombreux que leurs causes sont variées. Ils diffèrent selon la maladie ou le traumatisme en cause, et selon la gravité de l’atteinte cérébrale ou nerveuse. En général, un trouble neurologique se manifeste par plusieurs des symptômes suivants :
- Maux de tête
- Nausées et parfois vomissements
- Troubles psychologiques et de la personnalité
- Altération des sens (vision, audition)
- Troubles cognitifs (notamment perte de mémoire)
- Troubles moteurs, mouvements involontaires
- Troubles de la coordination
- Perte d’équilibre
- Engourdissements ou picotements
- Paralysie d’une partie du corps (en particulier l’hémiplégie, qui est une complication connue des AVC)
Ces symptômes peuvent être très impactants dans la vie quotidienne. Les personnes se font généralement accompagner par une équipe médicale pluridisciplinaire, pour bénéficier d’une prise en charge complète afin d’améliorer leur qualité de vie. Si vous ou un de vos proches êtes concernés par la sclérose en plaques, la maladie de Parkinson ou d’autres affections neurologiques, sachez qu’un suivi en kinésithérapie vous sera très bénéfique !
Comment se déroulent les séances de rééducation pour les troubles neurologiques ?
La kinésithérapie n’est pas à proprement parler un traitement des maladies neurologiques : certaines lésions sont irréversibles, et ces troubles nécessitent généralement de consulter plusieurs spécialistes.
En revanche, les séances de rééducation ont un effet très positif sur les symptômes des troubles neurologiques, et ce peu importe votre âge. Grâce à des techniques et exercices adaptés, vous apprenez progressivement à limiter l’impact de votre maladie sur vos mouvements, vos sensations, et votre vie quotidienne en général.
L’objectif des séances de kinésithérapie neurologique est multiple :
- Améliorer vos capacités motrices
- Corriger au mieux les troubles de la coordination
- Améliorer l’équilibre et la stabilité
- Prévenir les attitudes vicieuses
- Apprendre ou réapprendre certains gestes du quotidien pour gagner en autonomie
Lors de la première séance, le kinésithérapeute procède à une évaluation initiale de vos troubles. Ensemble, vous déterminez des objectifs clairs et atteignables : par exemple, marcher, pratiquer un sport, reprendre une activité professionnelle. Ensuite, les rendez-vous ont lieu régulièrement, au moins une fois par semaine pour vous permettre de progresser rapidement.
Les méthodes les plus fréquemment employées sont :
- Les mobilisations passives et actives
- Les postures
- Les exercices d’équilibre et de proprioception
- Des exercices spécifiques pour les compétences fonctionnelles que vous souhaitez acquérir
Votre progression pendant la rééducation repose sur ce que l’on appelle la neuroplasticité : en répétant et intégrant de nouveaux mouvements à effectuer, votre cerveau crée véritablement de nouvelles cellules et circuits neuronaux. D’où l’importance de la répétition et de la régularité, comme pour tout apprentissage.
La kinésithérapie neurologique est également d’une grande aide pour les enfants atteints de ces troubles (lésions cérébrales traumatiques, maladies génétiques…). La rééducation neuropédiatrique permet aux enfants d’acquérir de nouvelles stratégies motrices, tout en limitant les complications au niveau des muscles, des os et des articulations.
Pour aller plus loin…
Quelles sont les autres prises en charge des troubles neurologiques ?
Les personnes atteintes de maladies neurologiques sont généralement suivies par toute une équipe médicale et paramédicale ; la rééducation étant une pièce de ce puzzle complexe.
Les personnes qui souffrent de ces troubles se voient généralement prescrire plusieurs médicaments ; cependant, il faut savoir que ces traitements ne corrigent pas la maladie elle-même mais les symptômes, notamment les troubles moteurs et de l’humeur, ainsi que les fonctions cognitives.
Par exemple, pour la maladie de Parkinson, les patients se voient parfois prescrire des médicaments visant à compenser le déficit en dopamine (agonistes dopaminergiques). Ces molécules ont toutefois d’importants effets secondaires.
Concernant la sclérose en plaques, certains traitements de fond, comme les immunomodulateurs, permettent de prévenir l’évolution de la maladie. Les autres traitements sont non spécifiques, et visent à réduire les symptômes (douleurs, tremblements, raideur musculaire).
De la même manière, aucun traitement ne permet de guérir de la maladie d’Alzheimer et des autres démences ; mais certains médicaments, en ralentissant la dégradation des capacités cognitives, peuvent améliorer la qualité de vie des patients. Les autres symptômes, comme les délires, les hallucinations ou encore l’agressivité et le manque de jugement, requièrent une prise en charge par un médecin spécialiste de ces pathologies. Dans certains cas, l’hospitalisation est nécessaire.
Comment sont diagnostiqués les troubles neurologiques ?
C’est généralement votre médecin traitant ou un neurologue qui pose le diagnostic de votre trouble. Celui-ci en passe par un examen clinique évaluant l’ensemble des organes, avec une attention particulière portée au système nerveux.
Votre état mental et vos capacités cognitives (mémoire, attention) sont aussi évaluées ; pour ce faire, le médecin vous posera des questions et vous demandera d’effectuer des petites tâches : nommer des objets, écrire des phrases, copier des formes géométriques…
Enfin, une part importante de l’examen neurologique, qui peut être effectuée par le kinésithérapeute, consiste à évaluer votre équilibre, votre force musculaire et votre coordination.
Des examens complémentaires peuvent être demandés pour aider au diagnostic : notamment l’IRM cérébrale, ou la ponction lombaire.
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