Sclérose en plaques

La sclérose en plaques fait partie des pathologies neurologiques les plus fréquentes. Elle entraîne de nombreux symptômes, dont des troubles sensitifs et moteurs. Une prise en charge en kinésithérapie permet de mieux gérer la pathologie au quotidien.

Sclérose en Plaque, les causes et traitements associés, Institut de kinésithérapie | Châtenay-Malabry | Hauts-de-Seine (92)

Généralités

La sclérose en plaques, parfois abrégée SEP, fait partie des pathologies neurologiques les plus fréquentes. Il s’agit d’une maladie auto-immune touchant le système nerveux central, c’est-à-dire le cerveau et la moelle épinière. Concrètement, la sclérose en plaques correspond à une destruction de la myéline, une sorte de gaine protectrice entourant les cellules nerveuses, et qui joue un rôle non négligeable dans la propagation des signaux nerveux du cerveau vers les différentes parties du corps. Cette maladie entraîne de nombreux symptômes, notamment des troubles sensitifs et moteurs ; d’où l’intérêt d’une prise en charge en kinésithérapie, pour mieux gérer la pathologie au quotidien, et améliorer la qualité de vie des patients.


Quelques chiffres et faits sur la sclérose en plaques en France :

  • Chaque année, environ 2500 nouveaux cas de SEP sont recensés
  • La maladie est généralement diagnostiquée chez des jeunes adultes, dont l’âge varie entre 20 et 40 ans
  • Les femmes représentent environ trois quarts des patients
  • Actuellement, la sclérose en plaques concerne 100 000 personnes en France
  • Il s’agit de la première cause non traumatique de handicap sévère chez le jeune adulte

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Quelles sont les causes de la sclérose en plaques ?

Les causes exactes de cette maladie auto-immune sont mal connues ; cependant, les recherches se sont multipliées ces dernières années, pour tenter de comprendre ses mécanismes sous-jacents. Une des hypothèses les plus probantes serait que les personnes atteintes ont été exposées assez jeunes à un virus ou toute autre substance étrangère, déclenchant une réaction excessive du système immunitaire se traduisant par l’inflammation et la destruction de la myéline.

D’après les recherches sur le sujet, l’hérédité est aussi un facteur de risque à prendre en compte : en effet, avoir un parent atteint de SEP augmente les chances d’en être atteint à son tour. D’autres études ont aussi montré que le lieu géographique dans lequel la personne grandit aurait une influence sur le développement de la maladie. Ainsi, les latitudes hautes (éloignées de l’Équateur) sont plus à risque que les latitudes basses, certainement en lien avec le taux de vitamine D, qui dépend de l’ensoleillement.

Quels sont les symptômes de la sclérose en plaques ?

Les lésions de la myéline entraînent tout un ensemble de symptômes d’ordre sensitif, moteur mais aussi cognitif. Parmi les manifestations les plus fréquentes de la maladie, on trouve :

  • Une faiblesse musculaire ainsi qu’une grande fatigabilité à l’effort, qui se manifeste notamment lors de la marche
  • Une perturbation des réflexes
  • Des contractions musculaires importantes, entraînant une raideur que l’on appelle “spasticité”
  • Des troubles de l’équilibre et de la coordination, pouvant entraîner de nombreuses chutes
  • Des tremblements
  • Des vertiges
  • Des fourmillements
  • Des troubles de la déglutition
  • Une baisse de la sensibilité au toucher
  • Des troubles de la vision
  • Une incontinence urinaire
  • Des troubles du sommeil

Il s’agit donc de symptômes variés, dont la plupart peuvent tout à fait être pris en charge en séance de rééducation. La fatigue, qui est très invalidante et concerne plus des trois quarts des patients atteints de SEP, est un paramètre important à prendre en compte lors du traitement. Souvent, cette maladie se manifeste par poussées, c’est-à-dire par épisodes où les symptômes sont accrus, alternant avec des phases de régression plus faciles à vivre.

Comment se déroulent les séances de kinésithérapie ?

La kinésithérapie ne permet pas à proprement parler de soigner la sclérose en plaques, mais elle remplit une fonction essentielle dans la prise en charge des patients. En effet, l’accompagnement et les exercices pratiqués permettent une amélioration notable de leur qualité de vie.

En pratique, en fonction de l’état et des besoins du patient, les séances peuvent avoir lieu en individuel ou en groupe, au cabinet ou bien à son domicile. Comme la SEP évolue par poussées, et que les personnes sont souvent fatiguées, le contenu et la durée des séances sont toujours adaptés à leurs capacités du moment. La rééducation inclut différentes techniques, notamment des étirements, des exercices d’équilibre et de coordination, mais aussi des soins à visée antalgique lors des poussées, afin de soulager les douleurs. Le renforcement musculaire a également sa place, pour lutter contre les déficits moteurs liés à la maladie. Enfin, des exercices de marche sont souvent nécessaires.

Le rôle du kinésithérapeute est aussi de rassurer le patient, pour l’aider à lutter contre la kinésiophobie, c’est-à-dire la peur du mouvement au quotidien. Il l’encouragera notamment à pratiquer des activités physiques douces en dehors des pics de douleur et de fatigue. Enfin, il pourra lui recommander des exercices à effectuer entre les séances, pour en prolonger les effets.

Pour aller plus loin…

Quels sont les traitements médicaux de la sclérose en plaque ?

Il existe plusieurs traitements contre la sclérose en plaque, avec des objectifs différents : certains pour soulager les symptômes, d’autres pour limiter l’intensité des poussées, et enfin des médicaments qui agissent sur le système immunitaire, et constituent un traitement de fond de la maladie.

Le traitement de fond repose sur des immunomodulateurs et des immunosuppresseurs, qui permettent de réduire la fréquence des poussées, et agissent également sur l’évolution de la maladie.

Pour soulager les poussées elles-mêmes, les médecins ont recours à des perfusions intraveineuses de corticoïdes, qui nécessitent généralement une courte hospitalisation.

Enfin, pour les symptômes eux-mêmes, qu’il s’agisse des tremblements, de la douleur ou encore de l’incontinence, on utilise des traitements symptomatiques non spécifiques.

D’autre part, la rééducation et l’accompagnement psychologique sont essentiels pour l’accompagnement des patients.

diagnostic et examens complémentaires

Le diagnostic d’une sclérose en plaques est souvent long à poser, car il n’existe aucun examen spécifique permettant de détecter la maladie. Le médecin traitant constate d’abord des symptômes évocateurs, qui peuvent évoluer de manière progressive ou par poussées. Suite à ce constat, le patient est pris en charge par une équipe pluridisciplinaire, afin de réaliser un bilan comportant plusieurs examens, dont notamment :

  • Une IRM du cerveau et de la moelle épinière
  • Un fond d’oeil
  • Des examens neurologiques
  • Éventuellement une ponction lombaire

D’autres examens, comme des analyses sanguines ou un echo-doppler cardiaque, peuvent être demandés avant la mise en place du traitement.

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