Les pathologies du genou
Le genou est l’articulation qui unit l’extrémité inférieure du fémur, à l’extrémité supérieure du tibia et la patella (rotule). Il est responsable de nombreux mouvements : flexion et extension de la jambe, rotation interne, rotation externe. C’est donc une articulation très sollicitée dans la vie quotidienne, et de manière encore plus marquée dans le sport. Le genou peut donc être le siège de nombreuses pathologies, certaines bénignes, d’autres plus graves, et parfois difficiles à différencier les unes des autres. En cas de douleur au genou, n’hésitez pas à consulter votre médecin ! Après un traitement adapté, celui-ci vous prescrira sans doute des séances de kinésithérapie, pour corriger la cause de votre problématique, et reprendre vos activités sans douleur.
Les différentes pathologies du genou traitées en kinésithérapie
Lésion méniscale
La lésion du ménisque est une des pathologies les plus fréquentes touchant le genou. Elle se manifeste par des douleurs au niveau du genou, parfois accompagnées d’un gonflement, de craquements, voire dans certains cas d’un blocage de l’articulation. Elle survient généralement lors d’un traumatisme où le genou effectue un mouvement de torsion, ou lors d’un relèvement d’une position accroupie. Typiquement, les personnes les plus fréquemment atteintes sont des sujets jeunes, et sportifs. En fonction du type de lésion du ménisque, et de son ampleur, votre médecin pourra vous proposer un traitement médical ou chirurgical, complété par des séances de kinésithérapie.
Arthrose du genou
L’arthrose du genou, aussi appelée gonarthrose, désigne une usure du cartilage de l’articulation du genou. Elle peut concerner un seul genou ou les deux ; dans tous les cas, c’est une pathologie invalidante, puisque les genoux portent le poids du corps et sont donc très sollicités au quotidien. On connaît mal les causes exactes de l’arthrose, mais on sait que le vieillissement, l’hérédité, le surmenage de l’articulation à cause du travail ou du sport, font partie des facteurs favorisants. Pour soulager vos douleurs et retarder le recours à la chirurgie, l’exercice physique et la kinésithérapie vous seront d’une aide précieuse.
Lésions des ligaments latéraux
La stabilité du genou est assurée par quatre ligaments : deux ligaments croisés, antérieur et postérieur, qui se trouvent au centre de l’articulation ; et deux ligaments latéraux, interne et externe, localisés sur les côtés du genou. Suite à un traumatisme, par exemple une chute ou un mouvement de torsion, ces ligaments peuvent subir des lésions. En général, les lésions qui affectent les ligaments latéraux de manière isolée, sont moins sévères que celles qui affectent les ligaments croisés ; le plus souvent, c’est le ligament latéral interne qui est touché. Le diagnostic comporte toujours un examen clinique, effectué par votre médecin. Comme le genou est une articulation complexe, cet examen est généralement complété par des radiographies voire une IRM, pour rechercher d’éventuelles lésions associées.
Lésions des ligaments croisés
Les lésions des ligaments croisés, qui surviennent souvent dans le cadre d’accidents sportifs, et particulièrement au football, peuvent être bénignes ou sévères, et sont généralement très invalidantes. Situé au centre du genou et entrecroisé avec le ligament croisé postérieur, le ligament croisé antérieur (LCA) joue un rôle fondamental : il s’oppose au déplacement vers l’avant ainsi qu’à une rotation interne excessive du tibia par rapport au fémur. En cas de torsion violente du genou, ce qui est fréquent au ski, au football ou au basketball, une rupture du LCA peut survenir. La laxité pathologique entraîne alors un genou lâche et instable; c’est le symptôme le plus fréquemment constaté suite à cette blessure. Le ligament croisé postérieur (LCP) est situé au milieu du genou et entrecroisé avec le ligament croisé antérieur (LCA). Son rôle est de s’opposer au déplacement vers l’arrière du tibia par rapport au fémur. Plus rare que la rupture du LCA, la rupture du LCP du genou survient généralement lors d’accidents qui s’accompagnent d’un violent choc direct, appliqué d’avant en arrière sur le genou.
Luxation de la rotule
La luxation de la rotule est une pathologie fréquente, qui se rencontre surtout chez des adolescents. Elle peut être causée soit par un traumatisme, soit par une ou plusieurs prédispositions anatomiques, notamment une anomalie de la forme et de la surface de la rotule, ou des genoux en X. Le diagnostic comporte généralement un examen clinique ainsi qu’un bilan d’imagerie (radiographie et IRM). Le traitement est soit fonctionnel, soit chirurgical ; en général, on évite l’intervention chirurgicale pour un premier épisode de luxation. En revanche, une opération est souvent nécessaire lorsque l’épisode de luxation se répète, ou qu’il s’accompagne d’une lésion du cartilage.
Lésions des cartilages du genou
Les lésions des cartilages du genou sont un mal fréquent. Concrètement, il s’agit d’un amincissement, d’une fissuration, d’une usure ou d’une déchirure du cartilage, qui fait suite à un traumatisme du genou. En général, les personnes qui en souffrent se plaignent de douleurs au niveau de l’articulation ; ces douleurs sont provoquées par le mouvement, et diminuent généralement au repos. Dans certains cas, un gonflement est remarqué. Il faut savoir qu’avec le temps, le cartilage tend à ne plus se renouveler ; l’articulation n’est alors plus protégée, et le risque de développer de l’arthrose est majoré. D’où l’importance de traiter rapidement cette problématique !
Syndrome fémoro patellaire
Le syndrome fémoro-patellaire, aussi appelé syndrome rotulien, est la pathologie la plus répandue chez les marathoniens. Le maître symptôme de cette problématique est une douleur à la face antérieure du genou. Les personnes les plus touchées sont des sportifs, dans la tranche d’âge des 20-30 ans. Cette pathologie est souvent liée à une reprise sportive trop brutale, ou bien à une augmentation rapide des charges d’entraînement. Elle se rencontre très fréquemment chez les coureurs à pied, mais aussi chez les adeptes de la musculation et du crossfit.
Tendinopathies
Les tendinopathies, qui sont par définition des lésions des tendons, sont une cause fréquente de douleur au genou. Dans cette zone du corps, il peut s’agir d’une tendinopathie des ischio-jambiers, du quadriceps (ou du tendon patellaire), du poplité, des muscles de la patte d’oie, ou encore d’un syndrome de l’essuie-glace (tendinite du Tenseur du Fascia Lata). Ces différentes pathologies se rencontrent généralement chez des sportifs, qui effectuent des mouvements répétitifs souvent brutaux pour les tendons ; la course à pieds, et les sports de saut, sont particulièrement concernés. Heureusement, les tendinites se soignent très bien, grâce à un traitement médical adapté, complété par des séances de kinésithérapie associant différentes techniques.
Bursite du genou
La bursite du genou, qui ne doit pas être confondue avec une tendinite, se rencontre fréquemment chez les coureurs à pied. Il s’agit d’une inflammation des bourses séreuses, des petites poches qui entourent les articulations et permettent aux tendons de coulisser sur les os. La cause principale de cette pathologie est une sollicitation excessive de l’articulation ; c’est pourquoi les sportifs qui reprennent, ou qui augmentent trop fortement leurs entraînements, sont les plus touchés. Comme la tendinite, la bursite est une inflammation, dont le principal symptôme est la douleur. Elle s’accompagne souvent d’autres symptômes non spécifiques comme la raideur ou le gonflement du genou.
Instabilité patellaire
L’instabilité patellaire, plus connue sous le nom d’instabilité de la rotule, désigne une anomalie assez invalidante du genou, dans laquelle la rotule quitte sa position normale pour “partir” sur le côté du fémur, à l’extérieur du genou. L’instabilité rotulienne est souvent douloureuse, et gênante dans la vie quotidienne, car elle empêche un certain nombre de mouvements. Les personnes les plus fréquemment concernées sont des patients jeunes, et en pleine activité. Cette pathologie peut avoir plusieurs causes ; souvent, on retrouve un traumatisme, ou une anomalie anatomique : rotule trop haute, ou genou en X pour citer les plus fréquentes.
Pathologie de la graisse de Hoffa
La maladie de Hoffa est une pathologie du genou plutôt rare, et généralement bénigne. Il s’agit d’une inflammation de la couche de graisse de Hoffa, une boule graisseuse qui se situe sous le genou, derrière le ligament rotulien. Comme de nombreuses affections touchant le genou, ses principaux symptômes sont la douleur, dans certains cas une sensation de blocage ou d’instabilité, et un gonflement du genou. Le diagnostic est souvent difficile, car les manifestations de la maladie de Hoffa ne sont pas spécifiques ; des examens d’imagerie sont donc généralement nécessaires. Le traitement médical de référence repose sur la prise d’antalgiques et d’anti-inflammatoires ; comme cette pathologie est souvent causée par des traumatismes répétés du genou, une rééducation est souvent nécessaire. Les sportifs, et certains travailleurs, devront probablement adapter leur activité.
Syndrome d’Osgood Schlatter
La maladie d’Osgood Schlatter est une problématique typique des enfants sportifs, qui se manifeste plutôt dans la tranche d’âge des 10-15 ans. Souvent, les enfants concernés ont une pratique assidue du basketball, du football ou du tennis. Cette pathologie est généralement unilatérale, c’est-à-dire qu’elle concerne un genou sur les deux. Concrètement, il s’agit d’une inflammation de la tubérosité tibiale (os et cartilage). Les jeunes patients se plaignent d’une douleur au niveau de la face antérieure du genou, en dessous de la rotule ; au début, cette douleur se manifeste seulement pendant l’effort. Le mécanisme en cause est une sollicitation excessive, souvent accompagnée d’une fragilité, du cartilage de croissance. Concernant le traitement, la première mesure à appliquer est l’arrêt du sport et la limitation des déplacements, dès l’apparition des douleurs. Parfois, un traitement antalgique peut être nécessaire ; dans tous les cas, la kinésithérapie apporte une aide précieuse, et permet une reprise du sport en toute sécurité.
Tendinopathie du TFL / Syndrome de l’essuie-glace
Le syndrome de la bandelette ilio-tibiale, couramment appelé syndrome de l’essuie-glace, touche principalement les adeptes de la course à pied. Il s’agit même de la première cause de douleur au genou chez les joggeurs ! Cette pathologie correspond à une inflammation du muscle tenseur du fascia lata (TFL), qui relie la hanche à la face externe du genou. Lors de la course, cette bandelette se déplace d’avant en arrière à la manière d’un essuie-glace, d’où le nom du syndrome. Le principal symptôme est une douleur latérale du genou, localisée au-dessus de l’articulation, entre le fémur et le péroné. En général, cette douleur se manifeste pendant les séances, entraînant une difficulté voire une impossibilité de poursuivre. La rééducation est indispensable pour une bonne prise en charge de cette pathologie ; l’objectif étant de reprendre la course à pied dans les meilleures conditions, pour éviter les récidives.
Kyste poplité
Le kyste poplité désigne le développement d’une masse remplie de liquide synovial, au niveau du creux poplité (le creux situé derrière le genou). Cette masse peut être de taille variable, mais elle n’est pas dangereuse, et en particulier jamais cancéreuse. Cependant, en fonction du volume, le kyste poplité peut être gênant, et s’accompagner d’une douleur à l’arrière du genou. En général, il est causé par un traumatisme du genou, qui entraîne une sécrétion excessive de liquide synovial. Le diagnostic est généralement effectué par votre médecin traitant. Lorsque le kyste est de taille modérée, il régresse de manière spontanée ; pour les masses plus volumineuses, une ponction est nécessaire. Ensuite, il est indispensable de traiter la cause, pour éviter les récidives ; c’est là qu’interviennent les séances de kinésithérapie.
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