Comme toutes les articulations, le genou se compose d’un cartilage, qui recouvre les extrémités osseuses et permet d’éviter leur frottement. Les lésions cartilagineuses, qu’on appelle aussi lésions chondrales, compromettent ce mécanisme protecteur, entraînant des douleurs et une forte gêne. A terme, en l’absence de prise en charge, cela peut déboucher sur une arthrose du genou.
On peut considérer le cartilage comme le lubrifiant des os au niveau d’une articulation. Lorsque celle-ci est en mouvement, il évite que les os entrent en contact, ce qui entraînerait des douleurs et des difficultés.
Après un traumatisme, ces composants essentiels du genou peuvent se retrouver endommagés : c’est ce qu’on appelle la lésion chondrale ou cartilagineuse. Concrètement, ces lésions correspondent à un amincissement, une ou plusieurs fissures, un creusement, ou encore une usure du cartilage.
Ne laissez pas vos douleurs vous gâcher la vie
Les lésions cartilagineuses du genou apparaissent généralement au croisement de plusieurs causes et facteurs de risque.
Le contexte d’apparition le plus courant est l’accident sportif : une mauvaise chute, ou un choc direct au niveau de l’articulation. Ces lésions peuvent aussi s’accompagner d’autres blessures, notamment l’entorse du genou.
Parmi les facteurs prédisposants les plus répandus, on peut citer :
Enfin, il ne faut bien sûr pas négliger les maladies articulaires inflammatoires, comme la polyarthrite rhumatoïde, ainsi que le surpoids et l’obésité, qui augmentent les contraintes reçues par le genou au quotidien.
Le principal symptôme d’une atteinte cartilagineuse du genou est la douleur. Celle-ci apparaît généralement de manière soudaine, après le traumatisme.
Comme il n’est pas rare que les ligaments soient également atteints, ces douleurs peuvent être particulièrement difficiles à supporter. On peut aussi remarquer des symptômes d’inflammation, notamment un gonflement de l’articulation.
En dehors de la douleur et du gonflement, les patients se plaignent surtout d’une gêne articulaire, d’une perte de mobilité, et rapportent également une sensation de craquement. Dans certains cas, on peut aussi avoir l’impression que le genou est bloqué.
La gêne et la douleur sont ressenties dans toutes les activités du quotidien ; en général, le repos permet de les apaiser.
La kinésithérapie fait partie des traitements indiqués en cas de lésion du cartilage du genou. Elle peut avoir lieu :
Si votre rééducation s’effectue dans le cadre d’une opération, la durée du traitement est généralement assez longue, pouvant aller jusqu’à plusieurs mois. En effet, le nouveau cartilage met souvent du temps à se développer, ce qui nécessite un programme adapté, très progressif. L’objectif est multiple :
On estime en général qu’il faut 2 mois de rééducation pour reprendre une activité sportive douce (vélo, natation) et 4 à 6 mois pour retourner aux autres disciplines. Bien sûr, l’état du genou est régulièrement contrôlé, et la reprise ne peut se faire que sur l’accord du médecin et du kinésithérapeute.
Lorsque les lésions sont très superficielles, avec pas ou peu de symptômes, aucun traitement particulier n’est nécessaire.
Toutefois, lorsque la lésion s’accompagne de douleurs, elle doit être prise en charge, car le cartilage ne peut se régénérer de lui-même. En général, on évite de recourir à la chirurgie pour des lésions modérées, qui sont plutôt traitées médicalement et fonctionnellement. Parmi les options possibles, on peut citer :
Le traitement chirurgical n’est envisagé qu’en deuxième intention, ou en cas d’atteinte importante. La technique choisie dépend de plusieurs paramètres, notamment :
Ces éléments sont recueillis lors du diagnostic, grâce aux examens d’imagerie.
Ce diagnostic est posé en deux étapes.
Dans un premier temps, le médecin interroge le patient sur ses symptômes, leur intensité et leur apparition. Il s’intéresse également à l’importance de la gêne fonctionnelle. Cet interrogatoire est complété par un examen clinique du genou, qui repose essentiellement sur des palpations.
Comme l’examen clinique seul ne suffit pas à diagnostiquer ce type de lésion, des examens d’imagerie sont systématiquement effectués dans un deuxième temps. La radiographie permet d’observer l’usure et l’amincissement du cartilage du genou, ainsi que le pincement articulaire. Quant à l’IRM, elle apporte des précisions utiles au diagnostic, surtout en prévision d’une éventuelle chirurgie : lorsque le cartilage du genou est totalement érodé, cette technique permet notamment de visualiser l’os sous-chondral.
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