Le syndrome de douleur myofasciale, parfois abrégé SDM, est une douleur musculosquelettique locale et référée, perçue comme étant profonde et constante. Il se caractérise par des points de déclenchement qu’on appelle trigger points, dans n’importe quelle partie du corps.
Les trigger points (point gâchette/déclenchement en français) sont des nœuds musculaires, responsables de dysfonctions du mouvement et du syndrome myofascial. Ces nœuds se situent au niveau de la plaque motrice d’un muscle, c’est-à-dire le lieu qui assure la transmission entre le nerf et le muscle.
Tous les muscles du corps peuvent présenter des trigger points ; ceux-ci peuvent être responsables d’une grande variété de maux : céphalées, cervicalgies, lombalgies, douleurs pelviennes ou encore un mal de dos… Sans traitement adéquat par un kinésithérapeute, cela peut déboucher sur des douleurs chroniques délétères pour la qualité de vie.
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Les douleurs myofasciales apparaissent aussi bien chez les personnes sédentaires que chez les sportifs. Une mauvaise posture, ou sur-utilisation des muscles, sont souvent à l’origine de l’apparition de ces nœuds musculaires. C’est dire à quel point ils sont fréquents !
En effet, les muscles nous permettent non seulement de bouger, mais aussi de tenir des positions fixes durant des heures (par exemple, lorsque l’on est debout, ou que l’on travaille devant son ordinateur). Qu’on le sente ou non, les muscles sont en constante activité tout au long de notre journée ; si ce n’était pas le cas, nous nous écroulerions.
C’est pourquoi, à long terme, une mauvaise posture peut créer des trigger points et des modifications morphologiques. L’origine du trigger point réside dans une surutilisation du muscle, lorsque sa contraction dépasse de 30% à 50% de son effort maximal. Cela peut faire suite à un stress mécanique, mais aussi psychologique.
Les personnes sujettes aux trigger points ressentent généralement :
La douleur référée est généralement perçue à l’étirement.
La kinésithérapie est indispensable pour le traitement du syndrome de douleur myofasciale. Elle propose tout un ensemble de techniques invasives et non invasives pour le soulager.
D’abord, le dry needling, qui permet une destruction rapide du nœud musculaire : le kinésithérapie insère une aiguille (en sous-cutané) au niveau du trigger point, et vient détruire le nœud par petits à-coups. Cette technique ne nécessite pas d’anesthésie locale, mais elle peut être douloureuse.
La compression ischémique est une autre technique couramment employée dans le cadre du SDM. Il s’agit d’une technique de massage qui provoque une destruction par hypoxie (manque d’oxygène) d’une partie de la fibre musculaire, avec un regain d’afflux sanguin. La compression ischémique peut provoquer une douleur en début de massage. Le kinésithérapeute masse de façon répétitive, jusqu’à disparition de la douleur à la palpation.
Parmi les autres techniques de massage utilisées pour le traitement du SDM, on peut citer aussi le massage de libération par pression, une technique sous-douloureuse qui s’apparente à la compression ischémique ; et le massage transversal profond, plus douloureux, qui s’effectue perpendiculairement aux fibres musculaires.
Enfin, le Stretch and Spray consiste à alterner entre l’étirement du muscle, et la vaporisation de froid sur la musculature. Cette technique est particulièrement recommandée pour les enfants.
Le traitement du SDM est essentiellement kinésithérapique. Il est divisé en deux temps :
Le patient peut lui-même prendre en charge une partie du traitement, en surveillant sa posture et la sollicitation de ses muscles. Des étirements réguliers sont également conseillés. La correction des habitudes de vie est importante ; celles-ci doivent intégrer des exercices physiques permettant :
Le diagnostic du syndrome myofascial par un kinésithérapeute se fait par palpation du trigger point. Celle-ci provoque une douleur qui correspond à celle que le patient ressent dans sa vie quotidienne.
La fibre musculaire sur laquelle se trouve le trigger point est tendue ; une stimulation mécanique de celui-ci provoque un « spasme local », c’est-à-dire la sensation que le muscle « saute » entre les doigts. Une douleur à l’étirement est notée, ainsi qu’une réduction de l’amplitude de mouvement. A terme, ces lésions musculaires peuvent provoquer une faiblesse musculaire.
Des examens d’imagerie peuvent être réalisés pour identifier un trigger point :
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