La luxation congénitale de la hanche est une problématique fréquente, liée aux conditions de la grossesse et de l’accouchement. Elle doit faire l’objet d’un suivi en kinésithérapie pédiatrique.
Quelques généralités sur la luxation congénitale des hanches
Cette anomalie correspond à un défaut d’emboîtement de l’articulation de la hanche : la tête du fémur se trouve en dehors du cotyle, au lieu d’être à sa place dans la cavité. La luxation congénitale de la hanche est fréquente, en effet elle concerne 20 bébés sur 1000 à la naissance. Il peut s’agir d’une atteinte unilatérale (une seule hanche est touchée) ou bilatérale (les deux articulations sont concernées). On dénombre environ 15 000 nouveaux cas par an en France.
Les facteurs de risque de cette anomalie sont les suivants :
Posture “en siège” du foetus lors de la grossesse
Prédisposition familiale
Malposition des pieds lors de la grossesse
Contraintes excessives exercées par l’utérus de la mère à la fin de la grossesse
C’est surtout lors d’une première grossesse que les contraintes mécaniques sont fortes, et susceptibles d’entraîner une luxation congénitale de la hanche. En effet, l’utérus est plus tonique que dans les éventuelles grossesses ultérieures.
Symptômes de la luxation congénitale de la hanche
Les signes suivants, repérés par le pédiatre lors des premiers examens, font soupçonner une luxation de la hanche :
Jambes qui apparaissent de longueur différente
Asymétrie dans la position des cuisses
Inégalité des replis cutanés de la cuisse, au niveau des fesses ou de l’aine
La luxation peut s’accompagner d’autres anomalies congénitales, comme le torticolis ou des malformations des pieds.
Déroulement des séances de kinésithérapie
Le suivi en kinésithérapie pédiatrique est indispensable pour les nourrissons concernés par cette anomalie. Les séances doivent commencer aussi tôt que possible, ce qui va permettre d’éviter une boiterie à l’âge de la marche.
L’objectif de cette rééducation est multiple. Les techniques pratiquées doivent notamment permettre d’améliorer la flexibilité de la hanche, de soulager les douleurs de l’enfant, et enfin d’améliorer la stabilité de l’articulation.
Pour les enfants plus âgés, qui sont en âge de marcher, les séances incluent un travail global du membre inférieur pour aider à la marche : exercices de stabilité, exercices de coordination, techniques de reprogrammation neuro-musculaire, sans oublier des conseils prodigués aux parents pour faciliter la marche et la position debout de l’enfant.
Pour aller plus loin…
Les traitements médicaux et chirurgicaux de la luxation congénitale des hanches
Aussi tôt que possible après le diagnostic de l’anomalie, la première chose à faire est de replacer la tête du fémur à son emplacement normal, au niveau du cotyle. Cela se fait en deux étapes :
Réduction de la luxation grâce à une technique de traction
Stabilisation de l’articulation une fois réduite, pour maintenir le fémur dans sa bonne position
Du premier au sixième mois, la stabilisation requiert l’utilisation d’un harnais de Pavlik, d’une culotte d’abduction ou d’une lange Câlin. En cas d’échec de cette première méthode, une hospitalisation en orthopédie pédiatrique peut être envisagée, impliquant des traitements plus lourds. Le traitement chirurgical n’est indiqué que dans les cas les plus graves, dépistés tardivement. Lorsque la hanche de l’enfant est opérée, celui-ci doit porter un plâtre qui s’étend de la taille jusqu’aux orteils.
Diagnostic de la luxation congénitale de la hanche
Le dépistage de la luxation congénitale des hanches est systématiquement pratiqué sur les nouveaux-nés, lors des examens obligatoires effectués par le pédiatre. Plusieurs manœuvres spécifiques sont utilisées pour détecter une hanche luxable, ou un craquement doux. Lors de cet examen, le pédiatre dépiste également ce que l’on appelle le syndrome postural, qui se caractérise par un torticolis ainsi qu’une déformation des pieds.
Dans certains cas, une échographie des hanches peut être indiquée. Cet examen est pratiqué sur les nourrissons de plus de 2 mois, et permet de confirmer le diagnostic. Quant aux radiographies, elles ne peuvent être effectuées qu’à partir de 4 mois.
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