Pathologies des ischio-jambiers

Les ischio-jambiers, situés à l’arrière de la cuisse, sont les muscles les plus fréquemment atteints par les blessures musculaires : élongation, déchirure, rupture…Sans surprise, ces lésions surviennent surtout dans le cadre du sport. Un traitement adapté, suivi d’une rééducation plus ou moins longue, sont indispensables.

 

Pathologies des ischio-jambiers | Châtenay-Malabry | Hauts-de-Seine (92)

Généralités

Les ischio-jambiers sont un groupe de 3 muscles situés à l’arrière de la cuisse : le biceps fémoral, le semi-tendineux et le semi-membraneux. Antagonistes des quadriceps (situés à l’avant), ils sont notamment impliqués dans la flexion du genou. Très sollicités lors de la course et du saut, les ischio-jambiers sont particulièrement exposés aux blessures lors d’accidents sportifs, surtout au football, au rugby, et dans la plupart des sports de contact.


Quelques chiffres et faits sur les pathologies des ischio-jambiers :

  • D’après les études sur le sujet, les lésions musculaires des membres inférieurs représentent 15 à 25% des blessures en sports collectifs
  • Sur une saison sportive, environ 25% des joueurs de ces mêmes disciplines souffriront d’une lésion aux ischio-jambiers

Comment pouvons nous vous aider?

Pourquoi ai-je une pathologie des ischio-jambiers ?

Techniquement, les blessures des ischio-jambiers surviennent lorsque le muscle a dépassé ses capacités d’extensibilité ; ou lors d’une contraction brutale en position d’étirement. Voici quelques exemples de situations où ces mécanismes sont en jeu :

  • Un traumatisme direct ou indirect
  • Une extension brusque du genou avec la hanche fléchie 
  • Une flexion brusque de la hanche 
  • Une accélération soudaine

Ces mouvements sont fréquents lors des sports collectifs, d’où le risque accru de lésion musculaire dans ces disciplines.

Quels sont les symptômes des pathologies des ischio-jambiers ?

Il existe plusieurs stades de gravité d’une lésion musculaire :

  • L’élongation, qui correspond à un simple étirement du muscle ; quelques fibres peuvent être déchirées
  • Le claquage, aussi appelé déchirure musculaire, qui correspond à la déchirure d’un nombre plus important de fibres musculaires
  • Et enfin la rupture musculo-tendineuse, rare et beaucoup plus grave, qui correspond à la déchirure totale du muscle et de son tendon

Les symptômes varient d’un type de lésion à l’autre, le point commun étant la douleur au niveau du muscle concerné :

  • En cas d’élongation, cette douleur est généralement modérée, et n’empêche pas de poursuivre l’activité en cours. 
  • Le claquage en revanche, se caractérise par une douleur vive, brutale, qui entraîne l’arrêt immédiat de l’effort ; l’appui sur la jambe lésée est impossible
  • Les symptômes de la rupture musculaire sont proches : douleur brutale ressentie comme un “coup de poignard”, arrêt de l’activité, chute en plein effort

En cas de déchirure comme de rupture, un hématome et un gonflement (oedème) apparaissent rapidement au niveau des ischio-jambiers ; les mouvements sont très douloureux, voire impossibles.

Comment se déroulent les séances de kinésithérapie ?

Après une blessure musculaire touchant les ischio-jambiers, la kinésithérapie est indispensable. L’objectif est bien sûr de soulager les douleurs et reprendre les activités, mais aussi d’éviter les récidives.

Dans un premier temps, les soins pratiqués visent la réduction de l’hématome et de l’œdème, grâce à des techniques comme le drainage, le taping ou encore l’électrothérapie. 

Dès que les douleurs commencent à disparaître, un travail statique puis excentrique des ischio-jambiers est entrepris, en veillant à ce que les mouvements ne provoquent pas de douleur. A ce stade de la cicatrisation, des étirements doux sont également effectués. Pour commencer le renforcement musculaire, on attend que les douleurs aient totalement disparu.

La réadaptation sportive se fait dans un deuxième temps ; c’est un processus parfois long, qui doit absolument respecter la cicatrisation des tissus. Elle commence par une reprise progressive de la course, dès lors que la personne peut marcher sans douleur ; s’ensuivent des exercices pliométriques, des changements de direction, puis la réintroduction des déplacements avec ballon.

L’entraînement normal reprend dans un dernier temps, seulement si l’état du sportif le permet ; chaque programme de rééducation est adapté et personnalisé. En général, la prise en charge de ce type de blessure s’étend sur plusieurs mois, sauf en cas d’élongation où les délais sont beaucoup plus courts.

Pour aller plus loin…

Quels sont les traitements médicaux et chirurgicaux des pathologies des ischio-jambiers ?

Le traitement d’une blessure musculaire repose sur plusieurs éléments conjoints :

  • Le repos
  • L’application de glace et la compression du membre blessé, aussitôt que possible
  • Le traitement de la douleur et de l’inflammation (médicaments, sauf aspirine qui favorise le saignement)
  • Des béquilles si la marche est trop douloureuse
  • Les soins et exercices de kinésithérapie

La chirurgie est rarement indiquée, sauf en cas de blessure particulièrement grave (rupture musculo-tendineuse).

diagnostic et examens complémentaires

Seul un diagnostic précis permet de catégoriser une blessure des ischio-jambiers selon son stade de gravité. L’examen clinique seul met en évidence les principaux signes de lésion : douleur violente, déficit musculaire, hématome, gonflement, vide musculaire…Il comprend une palpation ainsi qu’un testing musculaire, complétés par un interrogatoire pour connaître les conditions du traumatisme.

Des examens complémentaires sont nécessaires pour confirmer le diagnostic : l’examen de référence est l’échographie, mais l’IRM peut aussi être utile pour préciser le degré de lésion ; enfin, une radiographie peut être indiquée si l’on suspecte un arrachement osseux.

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