Pathologies du quadriceps

Les blessures musculaires (contusion, élongation, déchirure) sont une problématique fréquemment rencontrée en médecine du sport. En effet, toutes les disciplines sportives sollicitent les muscles de la jambe de manière plus ou moins intense.

Pathologie du quadriceps, les causes et traitements associés, Institut de kinésithérapie | Châtenay-Malabry | Hauts-de-Seine (92)

Généralités

Les blessures musculaires (contusion, élongation, déchirure) sont une problématique fréquemment rencontrée en médecine du sport. En effet, toutes les disciplines sportives sollicitent les muscles de manière plus ou moins intense ; et ce, que vous soyez débutant, confirmé ou même sportif professionnel. Il faut savoir que parmi toutes les blessures musculaires, celles des muscles de la cuisse, quadriceps et ischio-jambiers, sont les plus fréquentes. En effet, ces muscles très volumineux sont impliqués dans de nombreux mouvements, et donc particulièrement exposés aux lésions.


Quelques rappels sur les quadriceps et les blessures musculaires :

  • Le quadriceps, de son nom complet quadriceps fémoral, est le muscle le plus volumineux du corps humain ; il est situé sur la partie antérieure de la cuisse
  • Il supporte une bonne partie du poids du corps, et est notamment impliqué dans l’extension de la jambe sur la cuisse, et la flexion de la cuisse sur le bassin
  • Avec les ischio-jambiers, situés à l’arrière de la cuisse, ces muscles sont les plus sujets aux élongations
  • Il existe différents types de lésion musculaire, de gravité variable : la contusion, qui correspond à un traumatisme direct sur un muscle en contraction ; l’élongation, qui correspond à l’allongement accidentel du muscle ; et enfin la déchirure, qui correspond à la rupture d’un certain nombre de fibres, pouvant aller jusqu’à la rupture totale du muscle lésé (stade le plus grave)

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Pourquoi ai-je une blessure au quadriceps ?

C’est surtout dans le cadre de la pratique sportive que surviennent les contusions, élongations et déchirures du quadriceps et des autres muscles du membre inférieur.

Les disciplines les plus à risque pour les quadriceps sont :

  • Les sports de contact (notamment le football, le rugby ou encore le hockey)
  • Les sports acrobatiques et de glisse (snowboard, skateboard…)
  • Ceux qui impliquent des départs rapides et vifs (tennis, basketball, sprint en course à pied)

Plus précisément, ces blessures peuvent survenir :

  • Lors d’un traumatisme direct, par exemple avec un autre joueur ou un objet
  • Suite à un mouvement brusque ou non coordonné
  • En raison d’un entraînement excessif et/ou d’un échauffement insuffisant
  • A cause d’un manque de souplesse ou d’une fatigue musculaire
  • A cause d’un déséquilibre musculaire entre les quadriceps et les ischio-jambiers

Notons aussi que les personnes qui s’étirent mal ou trop peu, dont l’alimentation est inadaptée ou l’hydratation insuffisante, sont plus à risque que les autres. Le surpoids, ainsi qu’une ancienne blessure du quadriceps mal guérie, font également partie des facteurs de risque.

Quels sont les symptômes d’une pathologie du quadriceps ?

Les symptômes varient en fonction du type de pathologie. La contusion, qui se produit suite à un coup direct sur le muscle, se caractérise par une douleur très localisée au niveau du point d’impact. Elle s’accompagne d’un gonflement et d’une ecchymose (un “bleu” sous la peau).

L’élongation correspond à un étirement excessif des fibres du quadriceps, dépassant leur limite physiologique. Les fibres musculaires ne sont pas déchirées, ou de manière très limitée ; l’effort est donc encore possible, mais pas sans symptômes. Les signes les plus fréquents d’une élongation sont la douleur, qui se manifeste lors de l’étirement ou de la contraction du quadriceps. En général, il n’y a ni hématome ni oedème, sauf si quelques fibres musculaires sont déchirées.

La déchirure musculaire, aussi appelée claquage, correspond à un stade plus avancé de lésion : plusieurs fibres sont rompues, ce qui provoque une douleur vive et soudaine, parfois comparée à un “coup de poignard”. Cette douleur rend impossible la poursuite de l’activité en cours, car le muscle ne peut tout simplement plus être mis en mouvement. Au bout de quelques heures, un œdème apparaît au niveau de la lésion.

Comment se déroulent les séances de rééducation ?

Après une blessure musculaire du quadriceps, la rééducation est indispensable. Elle se fait dans un deuxième temps, après une phase de repos de quelques jours qui s’accompagne de mesures antalgiques (application de froid et médicaments). Les techniques employées et la durée de la rééducation vont bien sûr dépendre de la gravité de la lésion, et de votre rythme de guérison.

Si vous consultez suite à une élongation, la rééducation devrait durer entre 2 et 3 semaines. Elle comprend des techniques telles que :

  • La thermothérapie
  • Les massages
  • L’électrostimulation antalgique
  • Les ultrasons
  • Des étirements passifs et actifs
  • Des exercices de renforcement musculaire

Enfin, dès que les douleurs ont disparu, le kinésithérapeute vous accompagne également vers la reprise de vos activités sportives, en évitant tout mouvement brutal dans un premier temps.

Après une déchirure du quadriceps, la rééducation prend un peu plus de temps, il faut généralement compter 6 à 8 semaines avant la reprise du sport. Comme pour les élongations, le traitement comporte d’abord de la thermothérapie et des ultrasons ; une fois que le saignement a disparu, les massages et la mobilisation progressive du muscle peuvent commencer. Les exercices d’étirement et de renforcement musculaire se font dans un troisième temps, au bout de quelques semaines lorsque la douleur a cessé. Enfin, la reprise sportive se fait aussi très progressivement, toujours encadrée par le kinésithérapeute. A toutes ces étapes, l’intensité des activités est toujours adaptée à l’évolution de votre douleur.

Pour aller plus loin…

Quels sont les traitements médicaux et chirurgicaux des pathologies du quadriceps ?

Vous souffrez d’une contusion ou d’une blessure musculaire du quadriceps ? Quelle que soit le type de lésion, le repos sportif est la première mesure à prendre ; celui-ci est plus ou moins long en fonction de la gravité de l’atteinte. Ainsi, pour une élongation, il faut généralement compter une dizaine de jours d’arrêt ; pour une déchirure ou claquage, le temps de repos est plus long, souvent supérieur à un mois.

La prise en charge de votre blessure est ensuite divisée en deux temps : un traitement correspondant à la phase aiguë, et une phase de réadaptation. C’est dans ce deuxième temps qu’intervient le kinésithérapeute. En phase aiguë, pendant les 3 jours qui suivent le traumatisme, l’objectif est de diminuer les douleurs et faire cesser l’hémorragie. Cela consiste à appliquer de la glace, mais aussi à élever et compresser le membre lésé pour lutter contre l’œdème. A ce stade, la chaleur, les massages et les étirements sont proscrits, car ils ne feraient qu’amplifier le saignement en dilatant les vaisseaux.

Si vos douleurs sont importantes, le médecin pourra vous prescrire du paracétamol, ou des anti-inflammatoires non stéroïdiens. Ces derniers doivent être pris sur une période courte (2 ou 3 jours). Ensuite, la rééducation peut commencer.

diagnostic et examens complémentaires

Le diagnostic d’une pathologie du quadriceps repose sur un examen clinique (inspection, palpation du muscle et tests musculaires) couplé à un interrogatoire. L’interrogatoire permet notamment de connaître les circonstances d’apparition de la blessure, le degré d’impotence fonctionnelle et l’intensité des symptômes. Quant à l’examen clinique, il permet de rechercher un oedème, un hématome, et de vérifier la mobilité du membre atteint. Le médecin recherche aussi des signes de lésions associées, et d’éventuelles complications.

L’échographie est l’examen de référence à réaliser en cas de blessure musculaire du quadriceps. Elle permet d’observer précisément les lésions (localisation, étendue et profondeur) ainsi que le comportement du muscle en contraction. Dans certains cas (notamment avant une opération et/ou chez un sportif de haut niveau), une IRM peut aussi être demandée.

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