Les fractures de l’avant-bras sont des accidents fréquents, généralement causés par une chute sur la main ou l’avant-bras. En général, elles s’accompagnent de lésions du coude ou du poignet, et se traitent chirurgicalement avant une longue rééducation.
L’avant-bras est constituée de deux os, le radius et l’ulna (de son ancien nom cubitus). En cas d’accident, la fracture peut concerner l’un ou l’autre de ces os, ou les deux. Si la lésion est proche du poignet, on parle alors de fracture du poignet. Les enfants ne sont pas à l’abri de ce type de blessure ; chez eux, on parle de fracture en bois vert, car l’os est étiré mais pas rompu.
Comment pouvons nous vous aider?
Dans la majorité des cas, c’est un accident violent qui est responsable des fractures de l’avant-bras. Deux mécanismes sont possibles :
Lorsqu’une personne tente d’amortir une chute avec sa main, tout le poids du corps repose alors sur son avant-bras, ce qui suffit à fracturer un os, et parfois les deux. Les chocs directs sur l’avant-bras sont plus rares.
Tout le monde peut être concerné par ce type d’accident : les enfants, les adultes et même les seniors. Les seniors sont particulièrement vulnérables à tous types de fractures, à cause de l’ostéoporose. En effet, sur un os fragilisé, un choc ou une chute apparemment inoffensifs peuvent suffire à entraîner une lésion. Chez l’enfant, les accidents responsables d’une fracture en bois vert sont fréquents également.
On peut difficilement se fracturer l’avant-bras sans s’en rendre compte. Le premier symptôme ressenti est une douleur vive, qui suit immédiatement le traumatisme. Elle est suivie assez rapidement d’un gonflement de l’avant-bras et du poignet. Souvent, un hématome se développe.
Dans certains cas, la peau et les tissus mous sont également lésés : c’est ce que l’on appelle une fracture ouverte, qui reste relativement rare. La fracture peut aussi être déplacée, ce qui signifie que les deux portions de l’os ne sont plus correctement alignées ; dans ce cas, l’avant-bras et la main se retrouvent dans une position anormale.
Dans tous les cas, ces blessures constituent une urgence médicale.
Les fractures de l’avant-bras font généralement l’objet d’une opération chirurgicale, suivie d’une rééducation sur plusieurs mois. Cette rééducation est indispensable pour éviter un enraidissement du coude et du poignet ; elle doit cependant être très progressive, pour éviter les douleurs et l’algodystrophie, qui sont des complications courantes.
La prise en charge kinésithérapique peut être divisée en deux temps :
Pendant la première phase, les techniques employées sont surtout les massages décontracturants, le drainage lymphatique, ainsi que des mobilisations passives et actives des articulations. Les exercices musculaires et fonctionnels peuvent aussi commencer. A ce stade, l’objectif est surtout de réduire les symptômes (douleur, gonflement, hématome), tout en entretenant la musculature de l’avant-bras et l’autonomie dans les gestes du quotidien. La prévention des complications, notamment l’algodystrophie, est un autre point important.
Pendant la deuxième phase, l’objectif est de restaurer totalement les amplitudes articulaires, ainsi que les capacités musculaires. Les massages et les mobilisations se poursuivent ; ils sont complétés par des exercices de force et d’endurance musculaire, et des exercices d’appui sur la main. Un programme de préparation physique est aussi prévu pour les personnes qui souhaitent reprendre le sport.
Plusieurs éléments sont pris en compte dans le choix du traitement, notamment :
Lorsqu’une fracture est simple, sans fragment osseux et ne touche pas le poignet, un traitement conservateur peut être envisagé : après réduction de la fracture, l’avant-bras est immobilisé dans un plâtre ou une attelle pendant plusieurs semaines. Ce même traitement est proposé pour les enfants.
Mais en pratique, dans la majorité des cas, la fracture est complexe, et demande un traitement chirurgical. L’opération pratiquée est une ostéosynthèse, qui consiste à souder les os grâce à un dispositif de vis, de plaques ou de fixation externe ; la rééducation doit commencer aussi tôt que possible après l’intervention.
Le diagnostic d’une fracture de l’avant-bras est posé en deux temps :
L’examen clinique met en évidence un avant-bras raccourci, avec une angulation anormale. Le blessé ne peut plus mobiliser son avant-bras, l’impotence fonctionnelle est totale. Un autre signe typique est l’attitude des traumatisés du membre supérieur : l’avant-bras blessé est fléchi, et soutenu par le membre valide.
L’examen radiographique est indispensable pour confirmer le diagnostic ; les clichés doivent englober l’avant-bras, mais aussi le poignet et le coude, à la recherche d’autres lésions. Les radiographies permettent d’identifier l’os ou les os fracturés, de localiser précisément la lésion, et d’évaluer sa complexité. Tous ces éléments permettent d’opter pour le meilleur traitement.
Retour en haut
Pour offrir les meilleures expériences, nous utilisons des technologies telles que les cookies pour stocker et/ou accéder aux informations des appareils. Le fait de consentir à ces technologies nous permettra de traiter des données telles que le comportement de navigation ou les ID uniques sur ce site. Le fait de ne pas consentir ou de retirer son consentement peut avoir un effet négatif sur certaines caractéristiques et fonctions. Continuer sans accepter
Laissez votre commentaire