Traumatologie : fracture, entorse, luxation...
La fracture de l’humérus peut prendre des formes très variées en fonction du type de fracture rencontrée et des complications. La prise en charge kinésithérapique s’étale sur 3 à 4 mois. Les hommes sont plus touchés que les femmes. Le pronostic fonctionnel est excellent.
L’humérus est le seul os du bras et l’os le plus long du membre supérieur. On décrit 3 parties: l’extrémité supérieure, le corps de l’humérus et l’extrémité inférieure.
L’extrémité supérieure est formée de la tête humérale qui répond à la glène de la scapula, du tubercule majeur, du tubercule mineur, et de 2 cols : le col anatomique et le col chirurgical.
Le corps est formé par la diaphyse qui est cylindre en haut et triangulaire en bas.
L’extrémité inférieure (souvent nommée palette humérale) est déjetée vers l’avant. On décrit la trochlée humérale, le capitulum, l’épicondyle médial, l’épicondyle latéral et des fossettes.
Il est articulé en haut avec la scapula pour former l’articulation scapulo-humérale, et en bas avec l’ulna et la radius pour former le coude et plus précisément l’articulation huméro-radiale, l’articulation huméro-ulnaire.
L’examen clinique dans le contexte d’urgence montre un patient avec l’attitude des traumatisés du membre supérieur qui soutient son bras avec l’autre membre. L’impotence fonctionnelle est totale et aucun mouvement n’est possible. Le patient décrit un traumatisme violent avec la perception d’un bruit de craquement.
Une déformation de l’axe du bras est perceptible et la palpation retrouve des mobilités pathologiques.
Il faut d’emblée éliminer une complication vasculaire ou neurologique car le nerf radial qui passe derrière l’humérus peut être lésé lors des fractures. En cas d’atteinte du nerf radial on retrouve une paralysie des extenseurs du coude et du poignet et/ou une hypoesthésie sur le territoire du nerf radial.
Les radiographies et les scanners montrent facilement les traits de fractures et le type de fracture qui va devoir être traitée. Un EMG est prescrit en cas de doute sur une lésion du nerf radial.
Traitement médical et chirurgical :
Les complications sont le cal vicieux et la pseudarthrose.
Le pronostic fonctionnel des fractures de l’humérus est en général excellent mais il faut garder à l’esprit que de nombreuses complications peuvent venir gêner le traitement par le kinésithérapeute. Ces complications sont soient immédiates, secondaires ou tardives. La complication la plus fréquente est l’atteinte du nerf radial qui peut être comprimé immédiatement après la fracture ou bien tardivement avec la formation d’un cal vicieux hypertrophique ou un déplacement secondaire ou encore une pseudarthrose. L’évolution de la compression du nerf radial se fait vers la régression des symptômes dans 90 % des cas mais en cas de signes prolongés il faudra procéder à une neurolyse.
La rééducation est débutée d’emblée après l’intervention chirurgicale et elle s’étend sur 4 mois pour un accompagnement vers la reprise sportive.
Phase 1 : non consolidé :
Lors de cette phase le but de la kinésithérapie est de favoriser une bonne consolidation osseuse en proposant des contraintes en compressions axiales douces et progressives pour stimuler l’activité des ostéocytes. Il faudra donc utiliser des exercices qui permettent de comprimer la fracture mais sans avoir de contraintes en torsion ou cisaillement qui sont délétères pour la bonne consolidation.
Phase 2 : consolidé :
Les questions que vous vous posez
Niang
Publié le 30 juin 2020
Jérôme Auger
Publié le 27 août 2020
Laissez votre commentaire